Après de longues années d'attente et de vie dans des conditions lamentables dans les cités précaires de Boufhima et Tazrout, deux localités relevant de la commune de Draâ El-Mizan, une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, 159 familles ont été finalement relogées dans des appartements neufs réalisés dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire à Boufhima, cinq kilomètres à la sortie du chef-lieu communal en allant vers Tizi Ghennif. En effet, ces bénéficiaires ont reçu leurs décisions le 11 décembre 2018, lors d'une cérémonie organisée à la bibliothèque communale en présence des autorités locales. Seulement, pour la remise des clés, ils ont attendu la fin de l'année 2018 parce qu'il y avait des formalités à remplir, telles que le règlement des droits d'occupation de ces appartements d'une part, et d'autre part la démolition des habitations précaires. Depuis lundi, l'opération de relogement fut lancée sous la surveillance des responsables locaux et des services de sécurité. "Nous avons trop souffert et, Dieu merci, aujourd'hui nous avons un toit décent", nous a dit un bénéficiaire qui déménagea juste après avoir réglé sa situation auprès des services de l'OPGI. Selon une source locale, le relogement se poursuivra quotidiennement jusqu'à l'occupation du dernier logement. Si ces familles ont eu cette chance inouïe d'occuper ces logements tant attendus, il n'en est pas de même pour d'autres familles des deux cités de "L'indépendance" et de "Maâmar" dont les logements ne sont pas encore livrés. Récemment, après des actions menées notamment par les bénéficiaires des logements sis sur la route de Henia, les responsables locaux dont le chef de daïra, le maire et le député Ahcène Mansouri ont tenu une réunion de travail avec le chef de cabinet du wali en présence des directeurs de l'OPGI, de la Duch et du représentant de la Dlep. On croit savoir que des décisions ont été prises afin de prendre en charge les doléances des familles. "Nous avons eu nos préaffectations en mai 2107. En somme, près de deux ans après, on voit que certains projets sont toujours à l'arrêt et nous ne savons pas si, réellement, nous allons occuper ces logements au moins d'ici quelque temps", nous a confié un père de famille dont le toit de son taudis risque de s'écrouler sur toute sa famille. En ce qui concerne la dernière décision, il s'agit d'attribuer 50 logements presque achevés le 24 février prochain, de réaliser le reste, soit encore un lot de 66 autres appartements alors que les 32 unités dont les travaux sont à l'arrêt ont été confiées à une entreprise. Les bénéficiaires souhaitent que ces promesses soient tenues, parce qu'ils ont entendu des paroles en l'air depuis des années tout en rappelant que ces projets ont été lancés depuis plus de six ans. En ce qui concerne la livraison des 1000 logements sociaux, en mars 2018, une liste de 632 prébénéficiaires, dont 132 localisés à la Zhun, a été affichée, mais depuis ces prébénéficiaires ne savent pas quand ils auront leurs décisions définitives. Nous avons aussi appris qu'une liste de 287 autres prébénéficiaires sera affichée incessamment, alors que les demandes traitées appartenaient à environ 4500 demandeurs. C'est dire qu'en dépit de toutes les formules mises sur pied par l'Etat, le problème du logement est loin d'être réglé dans cette importante commune de Draâ El-Mizan, dont le nombre d'habitants avoisine les 50 000. O. Ghilès