Pour rappel, cette nouvelle mobilisation intervient quelques jours après l'interpellation d'Eric Drouet, une des figures médiatiques du mouvement. Pour cette première mobilisation de début d'année 2019 et huitième depuis mi-novembre, le même scénario d'affrontements entre les Gilets jaunes et la police s'est répété à Paris et dans d'autres villes de France, où des milliers de Français dénoncent les mesures qualifiées d'antisociale du gouvernement Macron. "La police a eu recours aux gaz lacrymogènes pendant l'acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes", selon un correspondant de Sputnik à Paris, qui a indiqué qu'"un manifestant a été blessé par un tir de flashball aux abords de l'Assemblée nationale". Selon RT France, les "4 000 Gilets jaunes", qui voulaient se rendre à l'Assemblée nationale, ont fait face à la gendarmerie. "Dispersés dans les rues tout autour, des Gilets jaunes ont érigé une petite barricade à laquelle ils ont mis le feu rue de Poitiers", a constaté un journaliste sur place. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux ont montré les heurts à Paris entre les forces de l'ordre et des Gilets jaunes qui défilaient jusque-là dans le calme. À Montpellier aussi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les Gilets jaunes près de la gare. Selon le Midi Libre, il y a eu un blessé. À Valenciennes, dans le nord-est de la France, selon un tweet de France News 24, la situation était assez tendue avec des affrontements entre Gilets jaunes et CRS qui voulaient bloquer les manifestants. Quant à la ville de Bordeaux, selon le journal Le Monde, plus d'un millier de personnes se sont rassemblés pour le 8e samedi consécutif. Des Gilets jaunes ont brandi, comme dans plusieurs villes, des banderoles en faveur du "référendum d'initiative citoyenne en toutes matières". À Rouen, et d'après les images diffusés sur Twitter, des tensions ont eu lieu au centre-ville, selon un journaliste local du journal en ligne 76actu. Selon le même journal, plusieurs feux de poubelles ont été allumés par des petits groupes de manifestants, notamment sur la place du Vieux-Marché, pour faire venir la police. La préfecture de Seine-Maritime a recensé près de 1 700 personnes qui ont manifesté contre la hausse des prix du carburant, à l'origine de cette colère sociale qui s'est transformée en mouvement politique social exigeant carrément la démission du président Emmanuel Macron. Les Gilets jaunes ont mené une opération escargot à Quimper (Finistère, dans le nord-ouest, selon Ouest France. À Avignon, environ 500 personnes se sont donné rendez-vous pour un nouveau rassemblement pacifique. Elles ont été rejointes par des manifestants vauclusiens, notamment ceux d'Avignon-Nord. EIles avaient commencé par installer un barrage filtrant avant de bloquer la route. En fin d'après-midi, la situation s'est tendue à Caen. Selon RT France, les forces de l'ordre et les Gilets jaunes se sont fait face, et les tirs de gaz lacrymogènes ont répondu aux lancers de projectiles. Pour rappel, cette nouvelle mobilisation intervient quelques jours après l'interpellation d'Eric Drouet, une des figures médiatiques des Gilets jaunes. Selon une source policière citée par Franceinfo, il a été placé en garde à vue pour "organisation d'une manifestation non déclarée". Plusieurs autres personnes ont été arrêtées pour des vérifications d'identité. Plusieurs autres manifestants ont déjà été condamnés à des peines de prison pour les mêmes motifs, ce qui n'a pas dissuadé les manifestants de poursuivre leur bataille hier, en promettant dans une lettre envoyée à M. Macron de radicaliser leur mouvement et de ne rien céder au gouvernement. Imène AMOKRANE