La commission nationale chargée de la classification des biens culturels a donné son aval pour classifier le système de défense d'Oran, comprenant les forteresses de Santa Cruz, San Grégoire, San Pedro, Santiago et Rosalcazar, en tant que bien culturel national protégé, indique un communiqué de presse des services de la wilaya d'Oran, rendu public hier, une première étape sine qua non dans le processus de son inscription au patrimoine mondial de l'Unesco. En novembre dernier, et en marge d'un symposium international sur le patrimoine fortifié de la ville d'Oran organisé à l'auditorium de l'USTO, avec comme thème principal "Exemples pratiques en réhabilitation et réutilisation des fortifications", Kouider Metaïr, le président de l'association Bel Horizon avait évoqué cette question. À ce propos, il avait indiqué qu'une rencontre s'était déroulée avec les représentants du ministère de la Culture et de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (Ogbec) où ce dossier a été abordé. "Le classement national du système devrait se faire avant la fin de cette année à l'initiative de l'Ogbec", avait-il expliqué. Son association estime, après une première étude incomplète, "qu'Oran possède le système de fortification le plus accompli de la Méditerranée". Le président de Bel Horizon regrette pourtant que la ville ait perdu un certain nombre de forts, mais qu'il en reste une quinzaine, dont la majorité est du domaine public, sauf Mers el- Kebir, forts Lamoune et Saint Philipe, reliés entre eux par des galeries souterraines. "On doit le mettre en exergue et lui donner de la visibilité puisque cela peut être un atout pour la ville sur un plan touristique et culturel". Pourtant la capitale de l'Ouest reste à la traîne par rapport aux villes fortifiées de la Méditerranée, à l'exemple de la Tunisie qui a su valoriser ses fortifications militaires devenus un incontournable touristique. Saïd Oussad