Des dizaines d'habitants du vieux bâti de Skikda, notamment ceux occupant les immeubles menaçant ruine du quartier napolitain et des Arcades, se sont rassemblés spontanément, hier, sur la place de l'Eglise, au centre-ville, pour interpeller les autorités locales sur leur situation délétère. Ces habitants sont concernés par les opérations de relogement dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, mais leur tour tarde à venir. Le maire de Skikda, Mohamed Bougueroua, s'est déplacé sur le lieu du rassemblement pour rassurer les protestataires sur leur relogement prochain. Un père de famille, qui habite dans un immeuble du quartier napolitain, nous relate les conditions de vie des occupants de cet immeuble qu'il nous a fait visiter. Des marches d'escalier se sont effondrées et le toit de certaines maisons s'est aussi effondré et les murs fissurés. Certains protestataires sont pressés d'occuper leurs nouveaux logements de peur d'être se produire par de nouveaux drames qui n'ont cessé de toucher notamment au quartier napolitain. Lors d'une récente déclaration, le wali a rassuré ces habitants en leur disant que leur tour est arrivé pour le relogement. Mais certaines nécessités administratives comme la vérification sur le fichier national pour débusquer des postulants non méritants prennent beaucoup de temps. Les conditions climatiques de ces dernières journées ont aussi poussé ces postulants à sortir dans la rue pour attirer encore une fois l'attention des autorités locales. A. Boukarine