En application des dernières décisions issues de la réunion Opep-non Opep du 7 décembre dernier, l'Algérie a réduit sa production de pétrole dans une fourchette oscillant entre 24 000 et 25 000 barils/jour au 1er janvier 2019, a indiqué, hier, le vice-président de l'exploration et de la production de Sonatrach, Salah Mekmouche. Les 25 pays signataires du pacte de coopération, réunis à Vienne, le 7 décembre 2018, ont convenu de réduire leur production de 1,2 million de barils/jour ; une tentative d'absorber les excédents de l'offre qui minent le marché et de soutenir, par la même, des cours ayant perdu environ 30% de leur valeur depuis début octobre. Selon les données communiquées par le vice-président du groupe Sonatrach, l'Algérie produisait une moyenne de 1,08 million de barils/jour au 31 décembre de l'année dernière. Le pays devrait ainsi pomper moins d'un million de barils/jour sur les six premiers mois de l'actuel exercice, en réponse à l'engagement de l'Opep et de ses partenaires aux fins de tenter un rééquilibrage du marché au moyen d'une limitation de leur offre. L'accord du 7 décembre dernier portait sur une réduction journalière de 1,2 million de barils/jour de l'offre des 25 producteurs Opep et non-Opep. Cet effort de réduction de la production, valable sur les six premiers mois de l'année, renouvelable si besoin est, a été réparti à raison de 800 000 barils/jour pour les membres de l'Opep et 400 000 barils/jour pour les pays producteurs non-membres de l'Opep, dont la Russie qui hérite, à elle seule, d'une réduction de 280 000 barils/jour. Le plus gros producteur de l'Opep, l'Arabie saoudite en l'occurrence, a annoncé récemment, par la voix de son ministre de l'Energie, Khaled al-Faleh, qu'il allait réduire en janvier ses exportations de pétrole de 10% par rapport à novembre, afin de stabiliser les prix. Pour sa part, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a indiqué la semaine dernière que son pays a commencé à réduire davantage sa production de pétrole et le niveau de réduction pourrait atteindre 50 000 barils/jour d'ici à la fin janvier. L'entrée en vigueur des réductions de la production a permis au cours du brut de remonter la pente après plusieurs semaines de baisse ininterrompue. Ce mouvement baissier, amorcé depuis début octobre, a fait perdre au Brent 35% de sa valeur, alors que la référence américaine a chuté, elle, d'environ 40%. Depuis le début de l'année, le marché a enchaîné neuf séances consécutives de hausse ; les cours du Brent et du WTI ont pris respectivement 6% et 7,6%, malgré le recul de vendredi dernier. A. T.