L'Algérie a réduit sa production de pétrole dans une fourchette oscillant entre 24.000 et 25.000 barils par jour au 1er janvier 2019, en application de l'accord conclu en décembre dernier à Vienne (Autriche), entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et pays producteurs non membres de l'OPEP participants à la Déclaration de Coopération, dont la Russie, sur une baisse commune de leur production de 1,2 million de barils par jour à partir de janvier 2019 pour une période initiale de six mois. Selon le vice-président de l'exploration et de la production de Sonatrach, Salah Mekmouche, qui a donné l'information à la presse, la production de l'Algérie était de 1,08 million de barils par jour avant la mise en œuvre de cet accord. La baisse de 1,2 million barils par jour, correspondant à un peu plus de 1% de la production mondiale, a été répartie entre les 14 pays de l'Opep (800.000 barils par jour) et les 10 pays producteurs non membres de l'Opep (400.000 barils par jour). Cette réduction est destinée à enrayer la chute des cours, qui avaient, à l'époque, dévissé de 30% en deux mois dans un contexte de surproduction chronique. L'accord avait été conclu après deux jours de discussions entre les différents poids lourds au sein d'une alliance créée en 2016 entre l'Opep et dix autres producteurs, dont la Russie qui est de loin le plus important, qui avaient, rappelons-le, convenu d'une réduction de la production de l'or noir de 1,8 mbj sur une période de six mois à partir du 1er janvier 2017, dans une première phase, jusqu'à fin 2018. La nouvelle réduction décidée en décembre 2018 a également pour objectif, encore une fois, d'aider le marché à atteindre un équilibre plus tôt. Pour rappel, après cet accord, les ministres des pays de l'OPEP réunis au Koweït, avaient estimé que la baisse attendue de la production au début de l'année 2019 allait enrayer le recul des prix du baril qui a été de 36% depuis octobre à un moment où le baril se négociait à 54 dollars en raison de craintes qui dominaient à cette période, d'une offre excédentaire et d'une demande mondiale faible. Il y avait un consensus entre les producteurs membres et non membres de l'OPEP pour respecter le nouvel accord de réduction de la production valide pour six mois. C'est ainsi que le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a annoncé récemment que l'Arabie saoudite réduira en janvier ses exportations de pétrole de 10% par rapport à novembre afin de stabiliser les prix. Pour sa part, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a indiqué que la Russie a commencé à réduire davantage sa production de pétrole et le niveau de réduction pourrait atteindre 50.000 barils par jour d'ici la fin janvier, sachant que le niveau actuel de réduction de la production de pétrole de son pays a dépassé les 30.000 barils par jour. Pour l'heure, les limitations de production ont réussi à arrêter la chute des prix et à stabiliser le marché. Les ministres se réuniront en avril pour évaluer l'impact des réductions. Les pays concernés par l'accord sont prêts à reconduire ou à augmenter les réductions. Si la diminution de 1,2 million de barils par jour n'est pas suffisante, ils agiront en conséquence. Lors de leur réunion d'avril, les producteurs sont également invités à signer un accord à long terme pour formaliser la coopération entre membres et non membres de l'OPEP. La nouvelle alliance prévoit une coopération plus étroite avec la Russie et d'autres producteurs non membres de l'OPEP.