La 4e édition du Salon international de l'agriculture, Agripro, s'est ouverte, hier, au Centre des conventions d'Oran avec la participation d'une centaine d'exposants nationaux et internationaux venus des Pays-Bas, de Tunisie, de France, d'Espagne, de Turquie, de Belgique, du Luxembourg et d'Inde, selon l'organisateur de l'événement, XPosium Events. Une participation en recul par rapport aux premières éditions, due, selon Belhadj Amara Chems-Eddine, le manager de XPosium Events, en grande partie au climat commercial et à la politique actuelle du secteur fortement impacté par le verrouillage des importations. "Ce blocage a permis à certains producteurs nationaux de se montrer mais on assiste au déclin du reste des opérateurs". Notre interlocuteur regrette que le secteur de l'agriculture soit soumis aux mêmes restrictions que les autres départements prenant exemple des tracteurs et des voitures de tourisme. "On importait entre 150 000 et 200 000 voitures par an et entre 4 000 et 5 000 tracteurs. Il n'y a pas lieu de comparer d'autant plus que la machinerie agricole est destinée au travail de la terre. La seule chose qu'ils ont réussi à faire est d'augmenter les prix puisque les agriculteurs payent presque le double pour un tracteur." Pour lui, le problème est d'ordre politique puisqu'il n'y a pas de volonté manifeste de relancer le secteur dont l'un des aspects les plus fondamentaux reste les terres agricoles. "La problématique de régularisation des titres de propriété se pose. La plupart n'ont ni acte de concession ni titre de propriété. Ils jouissent de la terre sans pour autant arriver à régler leurs papiers, comment voulez-vous que ces personnes investissent dans ces terres ?" Parmi les exposants, l'Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (Onil) était présent à ce salon dans le cadre du développement de la production laitière locale. Une production, en nette progression par rapport aux années précédentes, qui avoisine actuellement les 2,6 milliards de litres par an, le reste est importé pour compléter les 3,5 milliards nécessaires au marché national, comme l'explique son directeur régional Ouest. Saïd OUSSAD