La réunion tant attendue entre les (huit) représentants d'Hyproc, et les (dix-huit) actionnaires de la SSPA/MCO, tenue hier matin au Méridien Hôtel a accouché d'un semblant de mascarade qui en dit long sur les réelles intentions de la filiale de la Sonatrach dans sa démarche déclarée mais jamais assumée empiriquement de reprise du Mouloudia. Alors qu'il était question de "reprendre la SSPA/MCO en rachetant deux tiers du capital social à travers les 67% des actions promises", les responsables d'Hyproc ont, surtout, mis en place un stratagème vieux comme les conflits internes au Mouloudia. Il a, ainsi, été décidé de former une commission paritaire de six personnes : trois membres d'Hyproc et trois anciens et actuel présidents et actionnaires du MCO, soit Ahmed Belhadj dit Baba, Youssef Djebbari et Larbi Abdelilah pour étudier les bilans depuis 2010 et préparer le futur partenariat. Cette commission sera installée le 4 février lors d'une cérémonie et pourra, dès lors, entreprendre ses "recherches". Aucun indice ni information ni annonce n'ont, en revanche, été donnés sur l'apport financier ou logistique que pourrait en parallèle apporter Hyproc qui attendra, en fait, que tout ce travail en amont soit fait avant de se réunir, une nouvelle fois, avec les actionnaires et définir une feuille de route à même de tracer les contours de cette future collaboration. Autrement dit, un long feuilleton à venir dont le premier épisode n'a même pas été tourné et mis en boîte en raison de l'identité des acteurs principaux retenus par Hyproc dans ce qui semble être une grossière erreur de casting ! Cela pour plusieurs raisons dont la plus évidente est l'absence de tout bilan financier fiable de chacun des trois présidents choisis (Djebbari, Abdelilah et Belhadj) et qui se sont succédé à la tête de la SSPA/MCO depuis sa création voilà une décennie. Maîtrisant, apparemment, parfaitement les "us et vices" des coulisses mouloudéennes, Hyproc a, en somme, exigé l'impossible dans une démarche qui n'a jamais été épousée par la Sonatrach avec le MC Alger d'Omar Ghrib, le CS Constantine de Boulahbib ou la JS Saoura de Zerouati vu que la société pétrolière a, d'abord, investi de gros moyens monétaires avant d'assainir, en parallèle, les situations financières respectives des clubs repris sous son aile. Le retard de trente minutes de quelques actionnaires de la SSPA/MCO au rendez-vous, le départ précipité de Hassan Kalaïdji, les absences des Hafid Belabbès, Kheireddine Chorfi, Zerhouni et autre Haffaf ou encore l'altercation entre Bessedjrari et Mehiaoui et le refus de ce dernier ainsi que Habib Benmimoun de signer le PV constitueront, en outre, des moments de gêne auxquels les habitués de la bâtisse mouloudéenne se sont rapidement accommodés. Les représentants d'Hyproc non.