En attendant la disparition totale des sachets noirs, 5 millions de sacs plastique, conformes à la nouvelle réglementation, ont été produits. Accompagné de ses proches collaborateurs et des autorités locales, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a effectué, hier, une virée au marché Nelson de Bab El-Oued à la rencontre des citoyens et des commerçants au moment du lancement de l'opération des sachets plastique alimentaires. L'occasion pour le ministre de s'enquérir des résultats obtenus après une campagne de sensibilisation qui vraisemblablement commence à donner ses fruits. Le marché Nelson de Bab El-Oued, situé dans un quartier populaire, pouvait, en effet, constituer l'exemple type pour recueillir l'avis aussi bien des vendeurs que de leurs clients. “On se sert de ce que nous avons sous la main”, dira un vendeur pour poser le problème de la disponibilité de ces sachets plastique conformes aux normes. Les producteurs de plastique ont déclaré, pour leur part, que 5 millions de sacs ont été produits pour cette première étape et sont disponibles chez les grossistes. Des échantillons ont été, d'ailleurs, distribués hier, au marché par des bourgeons de scouts. Il s'agit donc de sacs plastique de couleur blanche portant le logo d'alimentarité (fourchette et verre) qui indique sa conformité en tant que sac destiné au contact direct des denrées alimentaires en plus de la prescription (identité du producteur). Le pain, la pâtisserie et les viennoiseries, les viandes, les volailles, les poissons et les produits de la mer, les produits laitiers, la semoule et la farine, le sucre, les pâtes alimentaires en vrac, les fruits et légumes (avec coque et peau ne sont pas concernés), les épices, les produits pulvérulents, les produits pâteux en vrac devront, désormais, être servis dans des sacs conformes à la nouvelle réglementation. Celle-ci n'a en aucun cas interdit la production des sachets plastique, mais plutôt vise la normalisation de l'importation et la production des sachets destinés au contact direct des produits alimentaires et ce, en raison des risques encourus par l'utilisation des sachets non conformes à la santé des citoyens et leur impact négatif sur l'environnement et le cadre de vie. Le sachet plastique en fin de vie se retrouve dans la nature ou dans les décharges où il contribue par sa combustion à la pollution de l'atmosphère. Non biodégradable et difficilement récupérable, il contribue aussi à la dégradation du paysage et des réseaux d'assainissement des eaux usées et d'évacuation des eaux pluviales. Plus grave encore, les ménages ont pris l'habitude d'utiliser ces sachets en plastique noir pour le transport des denrées alimentaires sans savoir que les matériaux et les additifs employés ainsi que les substances utilisées dans la transformation de la matière première pour l'obtention de ce sachet ne sont pas toujours adaptés à ce type d'usage. Une prise de conscience que les consommateurs doivent absolument acquérir en se montrant exigeants et intransigeants pour leur bien-être... leur santé. “La date-butoir pour la disparition des sachets noirs est fixée pour la fin de l'année. En attendant, il faut sensibiliser toutes les parties dans le cadre d'une démarche de proximité en menant des actions parallèles”, dira le ministre, allusion faite à la nécessaire implication des autorités locales en plus des actions de son département. Ainsi, le problème des emballages (sachet noir) est attaqué sur plusieurs plans en recourant à des actions convergentes : le lancement des centres d'enfouissement technique d'une part, et, d'autre part, le recyclage par le biais des unités d'Eco-JEM, système public de récupération et de valorisation des déchets d'emballage. Nabila Saïdoun