Sur les 100 écoles existantes dans la commune, 53 servent des repas froids aux élèves. Signalées à maintes reprises notamment lors des derniers conseils de wilaya, la plupart des écoles de la commune d'El-Khroub, située à 16 km du chef-lieu de wilaya, ne servent pas des repas chauds aux écoliers. En effet, malgré les instructions données par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire et le versement de plus de 62 milliards de centimes aux communes de Constantine et d'El-Khroub, notamment pour un meilleur aménagement de 4 nouvelles cantines centrales, ces dernières devaient commencer la veille de la rentrée scolaire 2018-2019 et s'occuper de la distribution des repas chauds aux écoles qui ne disposent pas de cantines scolaires. Sur les 100 établissements scolaires existants dans la commune, 53 écoles servent des repas froids aux élèves contre seulement 8 qui leur assurent des repas chauds. Par ailleurs, la mauvaise qualité et l'inconsistance des repas servis sont dues principalement au manque criant de personnel qualifié, d'infrastructures de restauration et de matériel nécessaire. Ce qui s'est répercuté de manière négative sur les élèves, notamment en cette période hivernale. Signalant que les repas servis aux écoliers dans la plupart des écoles se résument à un crouton de pain, un pot de yaourt ou une portion de fromage et un fruit. Pourtant, le wali de Constantine avait indiqué, lors d'une conférence de presse animée à la veille de la rentrée scolaire, que les APC et la wilaya versent également des subventions conséquentes pour améliorer la qualité des menus aux élèves. Néanmoins, rien n'a été fait à ce jour, et la situation des cantines demeure la même. Contrairement aux assurances données par les responsables du secteur et même les autorités de wilaya, la vérité au niveau de ces écoles est accablante. À cet effet, Houri Ismaïl, secrétaire général de la commune d'El-Khroub, précise : "Effectivement, nous avons un grand problème parce que la majorité des établissements ne dispose pas de cantine, ce qui oblige les directeurs à aménager des classes pour distribuer des repas froids." En ce qui concerne les cantines centrales annoncées par le wali de Constantine, le même responsable dira qu'"un marché de 27 milliards de centimes est déjà conclu et les cantines seront opérationnelles d'ici le mois février prochain". Ces cantines scolaires centrales, qui assureront des centaines de repas chauds par jour, seront distribuées sur quatre grandes zones urbaines, dont deux à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, une zone à Massinissa et une zone à El-Khroub centre. Elles seront chargées de l'alimentation en repas chauds des établissements ne disposant pas de cantines ou de personnel qualifié. S'agissant de cette dernière, M. Houri a signalé le manque criant en personnel en général dans les infrastructures scolaires, notamment le personnel chargé de la restauration et de l'hygiène. Le manque d'équipement et de matériel dans les cantines scolaires a été aussi soulevé par le même responsable. Pourtant, le wali de Constantine, M. Saïdoune, avait affirmé que plus de 970 nouveaux postes en préemploi ont été créés, en plus de la réintégration de 1285 employés dans les établissements scolaires. Iness Boukhalfa