Manque de structures, notamment en matière de restauration scolaire, surcharge des classes, déficit de transport scolaire et détérioration des établissements sont autant de lacunes qui auront marqué la rentrée scolaire. Nonobstant les assurances du wali de Constantine et de la direction de l'éducation, avancées à la veille de la rentrée scolaire 2018/2019, les mêmes travers d'insuffisance en infrastructures, déjà soulevés lors du dernier conseil de wilaya tenu au mois de juin dernier, persistent. Manque de structures notamment en matière de restauration scolaire, surcharge des classes, déficit de transport scolaire et détérioration des établissements sont autant de lacunes qui auront marqué la rentrée scolaire à Constantine. En effet, selon le rapport établi par la commission de l'éducation et de l'enseignement de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), la plupart des établissements scolaires se trouvent dans un piteux état et nécessitent une réhabilitation. Deux mois après la rentrée scolaire, ce rapport vient contredire toutes les déclarations précédentes du wali de Constantine, Abdesamie Saïdoun, qui avait pourtant affirmé qu'aucune inquiétude ne pesait sur les conditions de scolarisation des élèves pour ce nouvel exercice. Le constat que viennent d'établir les élus de l'APW est pourtant implacable. Il indique que malgré la réception de nouvelles infrastructures pour cette rentrée, notamment à la nouvelle ville Ali-Mendjeli et à Massinissa, la wilaya de Constantine enregistre encore un manque criant en infrastructures, particulièrement dans les grandes cités où une seule classe accueille jusqu'à 50 élèves. La commission chargée du dossier soulève également l'état lamentable dans lequel se trouvent plusieurs établissements qui nécessitent une réhabilitation immédiate. À ce propos, le premier responsable de la wilaya avait indiqué, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à la veille de la rentrée scolaire, que plus de 3 milliards de dinars ont été distribués aux différentes communes de la wilaya, des enveloppes destinées à la réhabilitation des écoles, notamment les sanitaires. "Si nécessaire, je suis prêt à débourser la même somme du budget de wilaya pour la réhabilitation d'autres infrastructures", avait-il promis. L'insalubrité qui prévaut dans la quasi-majorité des sanitaires se pose toujours avec acuité, au même titre que le manque d'eau et de détergents ainsi que l'absence d'agents d'entretien pour ce genre de tâches. Il va sans dire qu'une telle situation expose les élèves à de graves risques d'infections. La situation des cantines scolaires n'est pas en reste, note le même rapport qui déplore la très mauvaise qualité et l'inconsistance des repas servis aux élèves. Dans la plupart des cas, ce sont des repas froids constitués d'un croûton de pain, d'un pot de yaourt, d'une portion de fromage et d'un fruit. La mauvaise qualité des repas est due principalement, selon la commission, au manque de personnel. La création, à la veille de la rentrée scolaire 2018-2019, de 970 postes d'emplois en plus de la réintégration de 1285 employés dans le secteur de l'éducation de la wilaya de Constantine n'auront donc pas été d'un grand secours au secteur. Des postes qui ont pourtant une relation directe avec les infrastructures scolaires s'agissant de la maintenance, de l'hygiène et de la restauration. Les conditions de restauration quant à elles laissent à désirer, puisque la commission de l'éducation et de l'enseignement de l'APW de Constantine évoque l'état des cantines qui, selon elle, ne répond à aucune norme. Des classes transformées en réfectoires et en cuisine et qui ne servent qu'à la distribution des repas. Le même rapport relève le retard enregistré dans les travaux de réhabilitation entamés dans quelques cantines, alors qu'un montant de 62 milliards de centimes a été alloué aux communes de Constantine et d'El-Khroub pour un meilleur aménagement des 4 nouvelles cantines centrales récemment réceptionnées. Ces dernières devraient assurer la distribution des repas chauds à travers la wilaya. Iness Boukhalfa