Soutenu par la Russie, la Chine, la Corée du Nord, la Turquie ou encore Cuba, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, résiste aux pressions exercées contre lui par le président du Parlement, Juan Guaido, conforté par les sanctions des Etats-Unis contre Caracas. Lundi, Washington a annoncé des sanctions sur le pétrole et lancé des appels à la désertion de l'armée vénézuélienne. Rappelons que six pays européens (Espagne, France, Allemagne, Royaume-Uni, Portugal, Pays-Bas) ont donné jusqu'à dimanche au président Maduro pour organiser des élections, faute de quoi ils reconnaîtront son adversaire. Les Etats-Unis ont déjà franchi ce pas et considèrent Juan Guaido comme président par intérim. Lundi, ils ont encore fait monter la pression sur Caracas, en visant cette fois la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, accusée d'être "un véhicule de corruption". Selon le Trésor américain, ces sanctions qui interdisent à PDVSA de faire du commerce avec des entités américaines et gèlent ses avoirs à l'étranger ont pour objectif d'empêcher "le détournement de davantage de ressources par Nicolas Maduro". "Le sang qui peut couler au Venezuela sera sur vos mains, Donald Trump", a lancé lundi soir Nicolas Maduro, furieux après l'annonce de nouvelle sanctions de Washington. Les manifestations d'opposants ont déjà fait au moins 35 morts, selon plusieurs ONG, et le pape François a dit "redouter un bain de sang". Juan Guaido a, lui, annoncé qu'il prenait le contrôle des actifs du Venezuela à l'étranger, pour éviter que le chef de l'Etat ne les dilapide au cas où il quitterait la présidence.