Axes routiers bloqués, éboulements, infiltrations des eaux dans les écoles sont entre autres désagréments provoqués par les intempéries. Les intempéries, qui ont affecté ces trois derniers jours Béjaïa, n'ont pas été sans conséquences sur le quotidien des citoyens. Outre la circulation automobile restée difficile sur plusieurs axes routiers en raison des averses continues, ont été aussi signalés des coupures d'eau provoquées par des conduites endommagées, des inondations dans certaines écoles et le transport ferroviaire perturbé. En effet, si les fortes pluies ont permis un taux de remplissage élevé du barrage de Tichy Haf, atteignant les 88%, soit 72 millions de m3, plusieurs quartiers de la ville de Béjaïa (Ihaddaden, quartier Seghir, Naceria, Lekhmis, Sidi Ahmed, Dar Nacer, Haute ville…) ont été privés d'eau en raison de réparations prévues sur la conduite les alimentant depuis la source Bleue. La montée des eaux de l'oued Agrioun, passage de la conduite, a retardé l'exécution des travaux contraignant ainsi les responsables de l'ADE à alimenter par alternance les quartiers sans eau depuis le barrage de Tichy Haf. Selon un responsable, des travaux pour sécuriser la conduite sont prévus l'été prochain. Ils mettront fin à ces désagréments qui surviennent à chaque montée des eaux. Aussi, des infiltrations ont été signalées dans certains établissements scolaires à travers la wilaya. C'est le cas du lycée El-Hammadia à Béjaïa, où des problèmes d'étanchéité ont affecté les conditions de scolarité des élèves. Même constat au CEM Base-5 à Sidi Ahmed où les infiltrations d'eau ont suscité l'ire des parents d'élèves qui ont prévu des actions si le problème n'était pas pris en charge par les responsables du secteur. À noter, par ailleurs, que les fortes pluies qui se sont abattues sur Béjaïa n'ont pas manqué de causer des désagréments aux voyageurs par bus, par train (autorail et train Corail) mais aussi aux marchandises. Des éboulements, signalés en certains endroits ont obstrué la voie ferrée causant ainsi l'annulation de certaines dessertes. Dans la wilaya de Bouira, les dernières pluies ont également causé des dégâts. À Saharidj, le comité de village d'illiten, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Bouira, interpelle le wali de Bouira, via une requête portant le sceau de l'urgence pour dépêcher une commission d'expertise quant aux récents éboulements qu'a connus la région. Ainsi, dans sa requête, le mouvement associatif local insiste sur le caractère "urgent" et "crucial" de l'envoi d'une commission d'experts et d'enquête pour constater les affaissements de terrain qui se sont produits dans ladite localité et qui représentent, selon les rédacteurs dudit document, un danger pour de nombreuses familles qui résident en aval. Selon la même requête, le village d'illiten est en proie à plusieurs mouvements de sol, qui seraient causés par la vétusté des canalisations des eaux usées et des installations de Sonelgaz, situées en amont. Il est vrai que plusieurs affaissements de terrain ont été enregistrés durant ce mois-ci dans plusieurs villages de la commune de Saharidj, ce qui a occasionné des dégâts matériels importants. Nombre de citoyens avaient fait état de leurs craintes de voir ce phénomène empirer. "Nous avons eu de belles frayeurs. Nous avons tout d'abord cru à un tremblement de terre. Par la suite, nous avons constaté que c'était la route se trouvant à quelques dizaines de mètres de nos habitations, qui s'était affaissée", nous ont confié certains villageois. H. Kabir/R. B.