Portés par le progrès technologique, ils ont eu d'énormes effets sur les canaux de diffusion grâce aux possibilités offertes en matière d'instantanéité et d'interactivité entre émetteur et récepteur. La problématique relative à la place des médias modernes a été au centre des débats du 1er colloque national sur "La réception des messages à travers les nouveaux médias", organisé du 11 au 12 février par le département des sciences de l'information et de la communication de l'université Yahia-Farès de Médéa. Les différentes approches développées ont permis de mieux cerner le rôle des médias modernes. Le public est devenu à son tour source d'information via les réseaux sociaux, en prenant davantage de place dans les espaces de communication, alors que ceux-ci étaient l'apanage de la seule élite dans les médias classiques. Dans une approche comparative entre modèles classiques de diffusion via la télévision, la radio et les journaux, et les médias modernes utilisant internet, le professeur Amar Yousfi de l'université d'Alger 3 montrera les nouveautés introduites par les NTIC en matière de réception et de diffusion de textes, de photos, de vidéos, etc. L'orateur dira que ces progrès se sont aussi accompagnés de problèmes comme c'est le cas en Algérie, où des situations inextricables ont été créées en l'absence de réglementation régissant la sécurité des biens et des personnes et concernant la publication de contenus susceptibles de constituer des menaces pour la population et pour l'Etat. Le même intervenant axera son travail inspiré de la théorie de la psychologie des foules de Gustave Le Bon quant à l'influence des nouveaux médias par leurs détenteurs originaires de pays développés sur la vie économique, politique et sociale des autres pays. D'une accessibilité facile, les nouveaux médias se sont démocratisés pour toutes sortes de publics, à telle enseigne qu'en Algérie ils sont quelque 18 millions d'internautes à utiliser facebook en 2018, dira Dr Abdennour Boussaba, professeur à la section de journalisme de l'université de Tizi Ouzou. Pour ce dernier, le public n'est plus dans une posture négative de simple récepteur, il est devenu partie prenante du processus de communication et d'échange d'information sur des sujets divers, nonobstant l'émergence de certains problèmes qui ont par la suite émergé. En évoquant le volet relatif de la publicité électronique en Algérie, l'orateur dira qu'elle est encore à l'état embryonnaire et n'a commencé qu'en 2006 via les boîites de communication qui ont travaillé au profit d'une clientèle constituée majoritairement de concessionnaires automobiles et d'opérateurs de téléphonie mobile. Parmi les principales caractéristiques de la publicité en Algérie, l'orateur indiquera que les journaux drainent jusqu'à 90% de la commande publicitaire et que 41% des messages sont rédigés en langue française. M. EL BEY