Après des mois de dialogue à distance, des acteurs de l'opposition pourraient bien se rencontrer. Les efforts que déploie depuis quelques semaines le président d'El-Adala, Abdallah Djaballah, pourraient aboutir à un sommet qui regroupera quelques leaders politiques de l'opposition. La réunion se tiendra mercredi prochain au siège du FJD, parti de la justice et du développement, d'Abdallah Djaballah. Contacté hier en fin de journée par téléphone, ce dernier, qui a déjà annoncé qu'il ne voulait pas participer directement au scrutin, a confirmé la tenue de cette rencontre "avec les parties qui ont accepté de discuter avec nous". Le leader islamiste évoque ici Ali Benflis, Ali Ghediri, Abderrezak Makri et le RCD. Pour Lakhdar Benkhellaf, chargé par Djaballah de maintenir le contact, la réunion de mercredi prochain vise avant tout à "mettre en place le programme de celui qui sera le candidat du consensus de l'opposition". Les participants à la réunion vont donc tenter de trouver un accord à minima pour trouver le candidat qui sera "capable" d'affronter le candidat du système, à savoir Abdelaziz Bouteflika. Outre le programme du possible "candidat de l'opposition", la rencontre pourra également adopter une autre attitude. Il s'agit notamment du possible retrait de tous les candidats déclarés pour laisser Abdelaziz Bouteflika seul. "On doit discuter toutes les options et les positions possibles", a insisté Benkhellaf, contacté par téléphone. En principe, "tous ceux qui ont été contactés seront présents", a indiqué le député de Constantine. Dans sa démarche, Abdallah Djaballah a déjà rencontré certains hommes politiques dans le but de présenter "un candidat unique" de l'opposition. Ali Ghediri, Ali Benflis et Abderrezak Makri ont affiché leur disponibilité à aller vers ce choix "pour le bien de l'Algérie". Mais les démarches des uns et des autres, notamment celle d'Ali Ghediri, ne laissent pas trop de chance à cette option. "J'irai jusqu'au bout", ne cesse de répéter le général-major à la retraite qui, ces derniers jours, multiplie les sorties médiatiques. L'option d'un retrait collectif de la course à la présidentielle est également sur la table. Mais elle n'a pas plus de chances d'aboutir à cause, notamment, de la persistance de certains candidats à aller jusqu'au bout. Ali B.