«Gribouiller ? C'est aussi l'atout chance d'interroger la voie qu'offre le dessin au stylo", selon l'artiste-peintre, qui en a fait son violon d'Ingres et y croque ses toiles qui enjolivent la voûte de la galerie d'art Asselah-Hocine, où il a élu exposition depuis le 9 février dernier. Présent dans le plumier de l'écolier et placé derrière l'oreille de l'artisan, le stylo à bille nous emboîte le pas où que l'on soit puisqu'il gît aussi dans la poche à revers et de pochette de la veste. Anodin, le stylo tournoie entre nos doigts et se laisse "croquer" face au syndrome de la feuille blanche. D'où l'expression : "T'as pas un bic ?" Mieux, le stylo symbolise le pouvoir d'écrire et de croquer en même temps l'art au stylo. À ce sujet, le trait du stylo octroie de l'épaisseur aux lignes qui s'harmonisent ainsi dans l'unité de l'art de la calligraphie. N'est-ce pas l'évidente preuve que le stylo n'est pas aussi banal que ça, puisqu'il y est sur le pupitre de l'écrivain et en même temps sur le chevalet de l'art pictural. À ce titre, l'artiste-peintre Zerfaoui Abdennour en a fait son violon d'Ingres et y croque ses toiles qui enjolivent la voûte de la galerie d'art Asselah-Hocine, où il a élu exposition depuis le 9 février dernier sous le thème "La joie et la confusion". "Gribouiller ? C'est aussi l'atout chance d'interroger la voie qu'offre le dessin au stylo", a déclaré l'artiste-peintre Zerfaoui Abdennour qui a plus d'une nuance dans son "jardin", à savoir bleu mais aussi "Le rouge et le noir" d'Henri Beyle dit Stendhal 1 (1783-1842). Autant de stylos qu'il noue autour de son élastique d'éternel écolier. C'est aussi l'avis de la docteure en arts dramatiques Djamila Mustapha Zegai qui a été séduite par l'habileté qu'a l'artiste-peintre Zerfaoui Abdennour dans l'usage du stylo et d'où résulte la diversité de ses aquarelles : "Un concept novateur et l'idéale style de traduire l'émotion de l'instant avec si peu de chose." Et du dessin au stylo et vers la peinture à l'eau, il n'y a qu'un jet de gouache pour cet autodidacte garde à l'esprit. D'ailleurs, il ne s'en départit pas à l'instar de "L'odeur des pivoines" de l'artiste-peintre Cécile Gouthière qui a à cœur le soleil d'Algérie. Et à l'issue d'un tour d'"expo" dans les méandres de l'abstrait, on y sort l'esprit enflammé de "L'oriflamme de l'éternel Novembre 1954" et surtout des couleurs de l'incomparable roue coloré de "froukh ettaous", ce paon du terroir. De l'influence ? L'artiste n'en a pas. Sinon que le public y décèle les nuances de Baya, née Fatma Haddad (1931-1998) et où l'on décèle également les couleurs qui font affreusement défaut à l'environnement morose du lieu-dit "Les trois caves" d'El-Harrach d'où l'artiste-peintre Zerfaoui Abdennour est issu. Allez-y donc, c'est jusqu'au 1er mars prochain où la liberté du stylo s'ajoutera au printemps à venir. Louhal Nourreddine