À l'occasion de la commémoration de la Journée nationale du chahid qui coïncide avec la date du 18 février de chaque année, le bureau de wilaya de Tizi Ouzou de l'Organisation nationale pour la préservation de la mémoire et la transmission du message des martyrs, une association créée le 1er avril 2018, a organisé, samedi, une rencontre au centre culturel de Azazga sous le thème "Le devoir de tout un chacun de perpétuer la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour l'Algérie". De nombreux invités étaient présents entre autres les représentants des autorités locales, les moudjahidine, des délégués des ambassades de Palestine et de la République sahraouie et de nombreuses familles de chouhada accompagnées de leurs enfants. C'est Fadhma Messaoud, la responsable de l'association organisatrice qui a ouvert la cérémonie en saluant tous les présents, en l'occurrence le chef de daïra, le P/APC, les représentants des différents corps de sécurité, les délégués des représentations diplomatiques palestinienne et sahraouie, les moudjahidine et les familles de chouhada pour avoir honoré de leur présence cette journée commémorative qui glorifie les martyrs de la Révolution et honore leur sacrifice. Elle a appelé, par ailleurs, à prier Dieu pour un prompt rétablissement de la moudjahida Djamila Bouhired. Le chef de daïra tout comme le P/APC de Azazga sont intervenus pour insister sur l'importance et la symbolique de cette journée qui nous rappelle les souffrances et le sacrifice des milliers d'Algériens pour l'indépendance du pays. Les deux secrétaires des représentations diplomatiques invitées à cette commémoration, en l'occurrence Moussa Ziyou (RASD) et Amdjad Khomaïssa (Palestine), ont tenu à saluer le soutien indéfectible de l'Algérie et de son peuple pour la libération de leurs terres respectives.De son côté, Ouali Aït Ahmed, ancien officier de l'ALN et ex-secrétaire de la wilaya III historique a déclaré que "cette région de Azazga m'est très chère pour avoir combattu sur ses terres durant la guerre de Libération dans les rangs de l'ALN, mais aussi pour y avoir exercé à deux reprises en tant que chef de daïra après l'indépendance". Et à l'occasion, Ouali Aït Ahmed a insisté sur la nécessité de se rappeler le sacrifice de tous les martyrs qui ont donné leur vie pour libérer le pays du joug colonialiste et de lutter contre l'oubli pour préserver leur mémoire. "Je regrette, dira-t-il, que les archives que j'ai laissées ici à Azazga lors de mes deux passages en tant que chef de daïra, ont malheureusement disparu alors qu'elles témoignaient de tous ces hommes et ces femmes de la région qui sont morts pour ce pays. La préservation de la mémoire est un retour incessant vers passé et la Journée nationale du chahid devrait prendre d'autres significations pour nous permettre de nous unir dans le recueillement pour renouveler le serment sacré que nous ont laissé nos valeureux chouhada". De son côté, Mohand Saïd Akli, fils du colonel Mohand Oulhadj, ancien chef historique de la Wilaya III, dira que "la Journée du chahid est un acquis historique du peuple algérien et notre devoir est de veiller au respect de la mémoire qui nous incombe et d'affirmer notre fidélité au sacrifice des chouhada qui constitue notre patrimoine révolutionnaire commun et historique". Le meilleur garant de cet anniversaire qui nous est cher, c'est le retour régulier aux sources de Novembre 54 qu'il faut préserver coûte que coûte pour sauvegarder notre histoire. Le chahid Larbi Ben Mhidi a laissé une expression historique et bien connue de tous en déclarant que "si nous venons à mourir, défendez nos mémoires", conclut le fils du colonel Mohand Oulhadj.