Le ministre du Tourisme, Abdelkader Benmessadoud, a rappelé, hier, lors d'une rencontre sur le tourisme thermal, l'énorme potentiel que recèle l'Algérie. Une étude réalisée en 2015 a identifié quelque 282 sources thermales réparties sur 38 wilayas. Ce qui a permis au ministère de recenser et de classer ces sources conformément aux normes en vigueur au niveau international dont la température, le flux, la structure minérale et les propriétés thérapeutiques des eaux. En dépit de l'importance de ces potentialités, l'offre en matière de tourisme thermal, de santé et de bien-être reste insuffisante, est-il constaté au cours de cette journée. Malgré l'existence de 27 établissements en exploitation et plus de 30 projets en cours de réalisation, la demande n'est toujours pas satisfaite. D'où l'impératif plan de développement projeté par la tutelle. Il s'agit de mettre en place une meilleure régulation des établissements en exploitation, d'encourager l'investissement dans les sites thermaux vierges. Sur les 282 sources répertoriées, et en plus de celles qui sont déjà exploitées, 100 sites sont en mesure d'abriter de nouveaux projets. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que son département et les services concernés ont accordé 81 contrats de concession pour l'exploitation des sources thermales. L'autre vaste chantier, qu'a ouvert le département de M. Benmessadoud et confié au groupe HTT (Hôtellerie, tourisme et thermalisme), a trait à la réhabilitation et à l'amélioration des prestations des structures opérationnelles. Pour cela, le comité de participations de l'Etat (CPE) a dégagé une enveloppe de 12 milliards de dinars. Les travaux de restauration de la thalassothérapie de Sidi Fredj s'inscrivent à juste titre dans le cadre de ce programme. Ce centre rouvrira, en principe, le 15 avril prochain, a affirmé Lazhar Bounafaâ, P-DG du groupe HTT. Dans sa communication, M. Bounafaâ a précisé que ces infrastructures ont besoin d'être restructurées et modernisées. Leur personnel nécessite, a-t-il insisté, une formation spécialisée pour assurer un management idoine. Le P-DG du groupe HTT, dont le portefeuille est composé de huit stations thermales, de deux centres de thalassothérapie et d'une clinique de bien-être, a mis l'accent sur le manque d'instituts dédiés au thermalisme. Ce qui l'a contraint à nouer des relations de partenariat avec des instituts français dont ceux de Bordeaux et de Montpellier pour former, entre autres, les médecins algériens exerçant dans ces stations. Le ministère de la Formation professionnelle sera également sollicité pour lancer des formations dans le tourisme thermal. Pour M. Bounafaâ, il est indispensable de séparer les activités liées au thermalisme de celles de l'hôtellerie. Car, ce sont deux métiers différents. Et pour répondre à la demande de plus en plus exigeante, il a recommandé l'augmentation des capacités d'accueil à l'avenir. B. K.