La dynamique citoyenne enclenchée depuis le vendredi 22 février dernier, à travers les différentes régions du pays, continue de mobiliser des foules réclamant le "départ du président Bouteflika" et "un changement radical de régime politique". En effet, hier encore, des centaines de lycéens et de collégiens d'Aokas, à 25 km à l'est de Béjaïa, ont investi la rue pour "exprimer leur rejet d'un 5e mandat" et "exiger le départ du système". Rassemblés dès la matinée au centre-ville d'Aokas, les jeunes manifestants ont entamé leur marche sous les cris de "Pouvoir assassin", "Système FLN dégage !", "Non au 5e mandat de la honte", "Echaâb yourid isqat ennidham"... Après avoir arpenté les rues, la procession a emprunté la RN 9, bloquant ainsi la circulation automobile tout au long de la manifestation. Le parcours de la marche s'étalera sur plusieurs kilomètres, puisque ces écoliers en colère contre la reconduction du président sortant, battront le pavé jusqu'à la localité de Bacarro, dans la commune limitrophe de Tichy. Drapeau algérien et banderoles en main, les élèves protestataires ont scandé à l'unisson des slogans hostiles au pouvoir et au 5e mandat sous l'œil vigilant de policiers en civil. "Non au 5e mandat", "Non au pouvoir corrompu", "Bouteflika dégage !", "Pour un changement pacifique"..., ont été, entre autres, les principaux slogans écrits sur les banderoles brandies par les manifestants. La marche qui s'est déroulée sans incidents a pris fin vers midi à Bacarro où les jeunes manifestants se sont dispersés dans le calme. Notons enfin, que les villes d'Aokas et d'Akbou, devraient être le théâtre de deux autres manifestations contre le 5e mandat pour Bouteflika, samedi 2 mars prochain. L'action initiée par un collectif citoyen d'Aokas aura pour point de départ la place Katia-Bengana jouxtant l'agence postale de la ville, alors que le Collectif des citoyens de la Soummam (CCS) appelle à une marche pacifique qui s'ébranlera depuis la trémie de Guendouza pour s'achever place colonel Amirouche d'Akbou, en passant par le rond-point du lycée Hafsa. Les organisateurs qui lancent un appel à travers les réseaux sociaux, mettront en avant trois mots d'ordre lors de cette manifestation, à savoir : "Non au 5e mandat de la honte !", "Pour le départ du système" et "Pour la refondation de l'Etat". H. K./K. O.