Le président de Talaie El-Houriat a informé que la décision finale vis-à-vis du prochain scrutin présidentiel sera du ressort exclusif du comité central qui devait se réunir aujourd'hui à la salle de la coopérative des matériaux de construction de Zéralda. Finalement, faute d'une autorisation délivrée par la wilaya d'Alger, Ali Benflis a engagé, hier, hors de ce cadre, des consultations avec les membres de cette instance. La décision finale concernant sa candidature sera révélée, dimanche prochain, à l'issue d'une réunion extraordinaire du bureau politique. Soit le dernier jour fixé pour le dépôt auprès du Conseil constitutionnel des dossiers des postulants à la magistrature suprême. "Talaie El-Houriat, qui a été empêché de tenir la réunion du comité central, alors que des membres résidant à l'étranger et dans le Grand Sud étaient déjà à Alger, rend responsable le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales pour le préjudice causé à un parti politique agréé. Il considère que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales s'est départi de sa qualité de ministre de la République qui lui impose la neutralité pour se mettre au service d'un candidat et des seuls partis politiques de l'Alliance présidentielle", s'indigne le parti de Benflis. La même source affirme que la demande d'autorisation a été adressée au wali d'Alger, quinze jours avant la date arrêtée pour la tenue de la session du comité central. "Et ce n'est que le 26 février, soit 48 heures avant la réunion, qu'un appel téléphonique d'un fonctionnaire de la Drag nous a informés que le site a été réquisitionné par la wilaya d'Alger", explique Talaie El-Houriat, qui s'étonne qu'une demande pour une réunion statutaire émanant d'un parti agréé reste sans réponse autant de temps. Dans son communiqué rendu public hier, le parti ajoute que "le fait que la wilaya d'Alger ne daigne pas répondre officiellement, par écrit, à une demande faite en bonne et due forme, est en soi, significatif d'un manque de considération vis-à-vis des partis politiques de l'opposition", estime la formation politique d'Ali Benflis qui s'est insurgée, également, contre le discours des partis de l'Alliance qui accuse l'opposition de "déstabiliser le pays". Pour Talaie El-Houriat, c'est plutôt "l'attitude arrogante, provocatrice et méprisante du pouvoir politique en place à l'égard du citoyen et son obstination à défendre la survie d'un régime finissant qui constituent la véritable menace de déstabilisation du pays". Et d'affirmer : "Ceux qui investissent la rue n'ont besoin ni de mots d'ordre de l'opposition ni d'injonctions d'officines étrangères pour exprimer leur rejet de la politique du fait accompli." Nissa H.