Le président de Talaie El-Houriat a soutenu hier, que la tendance principale au sein de son parti était pour le boycott du prochain scrutin présidentiel. "Au sein de Talaie El-Houriat, il y a deux tendances : ceux qui sont pour la participation à la prochaine élection et ceux qui veulent aller vers le boycott et ceux-là sont nombreux", a déclaré Ali Benflis à TSA Arabi en précisant que la décision finale sera tranchée par le comité central du parti vers la fin du mois courant. Ceux qui prônent le boycott, a expliqué Benflis, pensent que "le cinquième mandat va profiter aux forces extraconstitutionnelles qui gèrent le pays et lui font courir un grave danger". Ces forces extraconstitutionnelles, le président de Talaie El-Houriat les identifie pour la première fois avec précision : "Ce sont 5 à 6 hommes d'affaires qui accaparent 80% des projets économiques et les centres de décision au plus haut niveau de responsabilité. Ce sont aussi les forces de l'argent sale, ceux qui idolâtrent les portraits de Bouteflika et plaident en faveur de la continuité." à propos de la candidature de l'actuel président de la République, Ali Benflis réplique que "le chef de l'Etat est absent depuis sept ans. Il ne s'adresse pas au peuple et ne compte pas faire sa campagne électorale. Nous sommes la risée du monde. La Présidence ne prend part à aucun sommet régional ou international, alors que la diplomatie d'aujourd'hui est celle des sommets". Il pense que "la reconduction irresponsable du système politique en place par la fraude et la confiscation de la volonté populaire plongera le pays dans l'inconnu au profit du choix étroit de la sauvegarde des intérêts claniques et personnels, au détriment des intérêts de la nation". Questionné sur le meeting du FLN de soutien au cinquième mandat, organisé samedi dernier à la Coupole du complexe sportif Mohamed-Boudiaf, le président de Talaie El-Houriat réplique que ceux qui parlent de la continuité "veulent préserver leurs intérêts, continuer de voler et de dilapider le pays". Concernant l'initiative d'Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement, Ali Benflis indique qu'il n'était pas contre une candidature unique de l'opposition, considérant qu'il était possible encore pour les partis de l'opposition de réunir leurs forces. Nissa Hammadi