La cinquième édition du théâtre amateur pour enfants a finalement pu avoir lieu grâce à l'abnégation des membres de l'association théâtrale Afak de la commune d'Arib, sise à 10 km du chef-lieu de la wilaya. Cette manifestation, qui a regroupé 11 troupes théâtrales venues de 10 wilayas, verra la présentation de 17 pièces théâtrales pour enfants lesquelles seront données en plein air à défaut d'infrastructures propres à la culture. Cette cinquième édition que l'association a financé avec son propre budget, et sans l'aide d'aucun sponsor, a démarré mardi dernier dans la cour du CEM de la ville, où des centaines d'enfants ont afflué, ce qui donnait l'impression que tous les enfants d'arib étaient là. Les organisateurs étaient dépassés, les chaises se sont remplies à vue d'œil et il leur a fallu faire asseoir les enfants à même le sol. Dès 19 h, l'assistance était prête mais elle devait attendre la venue du wali pour inaugurer le show théâtral, puisqu'il était en train de distribuer des cadeaux aux lauréats du baccalauréat et d'autres examens à la salle Ibn-Badis de Aïn Defla. Au fil des minutes, les enfants qui somnolaient s'endormaient sur les chaises, d'autres se sont allongés sur le gazon. À 21h30, des parents sont venus récupérer leurs gosses car le spectacle devait démarrer à 20h. L'attente s'étirait : 22 h, 22h15, 22h30, aucune trace de la délégation du wali pour donner le coup d'envoi à ce spectacle. Des responsables rencontrés sur place n'arrivaient pas à comprendre le retard mis par la délégation et jugeaient que le fait de retenir les enfants jusqu'à cette heure-ci relève de l'impossible. Des centaines d'enfants déçus se sont levés et sont partis, ainsi que d'autres participants. fatigués par le voyage, les organisateurs se plaignaient que les enfants avaient faim car ils devaient dîner vers 21h30. Une fête gâchée par l'habitude protocolaire, cela se passe à Aïn Defla, juste à 145 km de la capitale. Il faut signaler qu'à 22h45, le wali n'était pas encore venu, au moment où l'on quittait le carrefour d'Arib. Moha B.