La France serait-elle sur le point de lâcher le président sortant Bouteflika qui brigue un cinquième mandat ? À en croire les informations distillées, jeudi dernier, par le site internet de Radio France internationale (RFI), l'Elysée suit de près l'évolution de la situation politique en Algérie, notamment les manifestations de rue, la révolte des journalistes et des avocats, des lycéens et l'implication de personnalités nationales influentes pour faire barrage au forcing pour la réélection de Bouteflika le 18 avril. Selon la même source, ce contexte tendu a interpellé le président français Emmanuel Macron qui n'a pas hésité à convoquer l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, pour lui faire part des derniers développements et de l'analyse de ses services consulaires sur cette situation. "Selon nos informations, mardi 26 février, Emmanuel Macron a appelé Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France en Algérie, pour évoquer la situation sur place avant de lui demander de faire l'aller-retour à Paris hier pour qu'il rencontre le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian", a rapporté RFI, révélant que cette convocation "est un signal fort qu'a souhaité envoyer l'Elysée". La même source indiquera, plus loin, que dans la même journée, "Emmanuel Macron s'est entretenu directement par téléphone avec Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France en Algérie". Citant une source diplomatique, qui évoque par ailleurs "un coup de fil peu commun", RFI a indiqué que de surcroît, le président a surtout demandé au diplomate de venir le lendemain à Paris pour partager ses analyses avec Jean-Yves Le Drian. FARID BELGACEM