La Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (CCIAF) se déploie tous azimuts pour encourager le partenariat entre les entreprises françaises et algériennes dans le cadre du programme de développement économique national. Après avoir organisé, fin février à Constantine, les rencontres algéro-françaises de la pharmacie et des équipements de santé, la CCIAF tient depuis hier à Oran, un événement similaire portant sur l'industrie pétrolière et gazière. "Cette initiative fait suite à la participation de la CCIAF, en mars 2018, à la troisième édition des rencontres Expo-Sciences, organisées par le groupe Sonatrach (…) où la CCIAF avait eu l'occasion d'organiser l'espace France-Algérie et d'accompagner plus de 28 entreprises françaises", explique la Chambre dans un communiqué en expliquant que les rencontres de ces 5 et 6 mars s'inscrivent dans un esprit de continuité visant à "promouvoir les opportunités de partenariats industriels notamment en matière de développement de la capacité de fourniture locale (pièces, équipements et services) de la sous-traitance et de maintenance des activités pétrolières et gazières". Et de fait, plus de 200 entreprises algériennes et 33 françaises, qui avaient pris rendez-vous pour cette manifestation économique, discutent en mode B2B des possibilités de partenariats productifs dans l'industrie pétrolière et gazière. "Il faut absolument que les entreprises françaises comprennent que le temps des importateurs est révolu et qu'il est désormais question de la coproduction et de l'apport du savoir-faire", a expliqué à Liberté Michel Bisac, président de la CCIAF, en ajoutant : "Nous ne demandons pas aux Français de l'argent, mais plutôt leur savoir-faire, de trouver les bons partenaires pour travailler sur le long terme et de produire en Algérie." Et pour Michel Bisac, l'ambition de travailler en partenariat existe des deux côtés de la Méditerranée. "La présence de ce nombre important d'entreprises démontre qu'il y a une vraie demande du savoir-faire français et une volonté des Français de venir travailler en Algérie", a-t-il estimé en assurant que la CCIAF essaie d'opérer le meilleur rapprochement possible entre les entreprises des deux pays notamment dans le domaine du pétrole et du gaz, le plan de restructuration de Sonatrach offrant énormément de chantiers. Le président de la CCIAF est conscient que la concurrence existe et que l'Algérie veut diversifier ses fournisseurs (USA, Chine, Turquie…). "Aux Français d'être meilleurs", a-t-il estimé en signalant que "la présence de 33 entreprises, dans un climat général qui peut faire peur, démontre qu'elles y croient". D'ailleurs, la CCIAF s'apprête à organiser, fin mars, dans la wilaya de Sétif, une rencontre similaire consacrée, cette fois-ci, aux mines et aux carrières ; ce qui, affirme notre interlocuteur, suscite déjà l'intérêt de très nombreuses entreprises. Outre les entretiens B2B entre les entreprises de sous-traitance des deux pays, deux ateliers sont au programme de ces 1res Rencontres algéro-françaises auxquelles une vingtaine de filiales du groupe Sonatrach prennent part : le premier portant sur "Les Projets amont aval et développement de la pétrochimie en Algérie" et le second sur "La sécurisation des plateformes et détection des anomalies". Rappelons que la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (CCIAF) est une association agréée par l'Algérie en 2011 qui compte 2 000 entreprises membres dont 1 800 algériennes.