De nombreux commerçants de divers produits alimentaires (marchands de fruits et légumes, boulangers, alimentation générale et autres restaurants, coiffeurs et vendeurs d'effets vestimentaires) ont observé une grève générale non seulement à Chlef, mais également dans plusieurs communes de la wilaya telles que Ténès, Ouled Farès, Boukadir et Oued Sly. Selon les déclarations de certains d'entre eux, il s'agit d'un devoir qu'il faut indéniablement accomplir quel que soit le sacrifice. "Nous devons obligatoirement nous joindre à cette cause légitime que tout le peule algérien est en train de défendre. Nous sommes tous solidaires avec lui et nous réitérons ses revendications. Que ceux qui ont détruit le pays et ses richesses dégagent", lancent des commerçants grévistes que nous avons rencontrés devant leurs magasins au boulevard des Martyrs au centre-ville de Chlef alors que la marche des étudiants avait déjà commencé. D'après plusieurs témoignages, un taux de suivi qui dépasse les 60% a été enregistré dans toute la wilaya de Chlef, hier, à l'issue du débrayage observé. Ils étaient entre 800 et 1 000 manifestants entre étudiants universitaires, lycéens et collégiens qui ont marché, hier, contre le cinquième mandat de Bouteflika et aussi contre le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui vient de décider des vacances forcées dans les universités. Ensemble, les marcheurs qui ont sillonné, plusieurs fois, les rues du centre-ville (rue des Martyrs, boulevard Ben Badis) en passant devant les sièges de la wilaya et celui de l'APW depuis l'université Hassiba-Benbouali en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Ni Washington ni Paris, c'est le peuple qui choisira son Président", "Il n'y aura pas de cinquième mandat", "Nous ne voulons pas de vacances forcées", "Le monde entier ne veut plus de vous". La marche qui s'est déroulée pacifiquement, s'est achevée dans l'après-midi dans le calme et en présence d'un important dispositif sécuritaire. AHMED CHENAOUI