Les enseignants et les étudiants de l'université Bachir-Ibrahimi se sont rassemblés, hier matin, devant le rectorat en signe de rejet de la décision de Hadjar. Pour de nombreux intervenants, le ministre de l'Enseignement supérieur, cherche à affaiblir la dynamique des étudiants et leur mobilisation contre un 5e mandat pour Abdelaziz Bouteflika, et freiner l'élan populaire en faveur du changement du système politique. "Nous avons payé un clandestin pour être présents à 8h à l'université et dire à Hadjar que nous sommes là, pacifiquement, et qu'il peut tout faire", déclare un groupe d'étudiants de la commune d'El-Main, à 70 kilomètres au nord de Bordj Bou-Arréridj. Pour le docteur Mokhtar Guissous, rien d'autre ne pourrait justifier cette décision qui intervient au lendemain des marches populaires historiques contre le système politique en place. Les étudiants et leurs professeurs qui ont décidé de poursuivre leur mouvement, se sont donné rendez-vous pour demain matin. Afin de marquer leur présence, des groupes d'étudiants, drapeaux et banderoles à la main, observent un sit-in permanent sur les grands axes de la ville de Bordj Bou-Arréridj. À M'sila, les enseignants et les étudiants se sont rassemblés devant le rectorat et ont exprimé leur colère pour dénoncer ce qu'ils considèrent être de la "provocation" et une "décision arbitraire". La nouvelle a surpris beaucoup de personnes.