Trois mille deux-cent-neuf personnes ont été victimes de piqûres de scorpion, dont deux cas ont succombé à l'inoculation du venin durant l'année écoulée dans la wilaya de Ghardaïa, selon les statistiques de la direction locale de la santé et de la population (DSP). La commune de Guerrara détient depuis quelques années le triste record des piqûres de scorpion avec 674 cas, suivie des communes de Ghardaïa (613), Métlili (559), Berriane (211), Daya Ben Dahoua (195), Bounoura (192), El-Atteuf (148), El-Menea (184), Hassi El-Gara (153), Hassi-Lefhal (88), Mansoura (76), Zelfana (70) et Seb-Seb (46), selon ces statistiques. Les deux décès enregistrés dans la région de Guerrara sont des bébés de quelques mois qui ont succombé des suites de piqûre accidentelle de scorpion au domicile parental sans que leurs parents se rendent compte de la morsure de scorpion, a-t-on fait savoir. Le nombre de piqûres de scorpion et l'inoculation accidentelle de leur venin va crescendo passant de 2 365 en 2016 à 2 385 l'année suivante et 3 209 cas en 2018, a indiqué le directeur de la santé de wilaya, imputant cette situation au climat aride de la région, à l'insalubrité publique et à la dégradation de l'environnement. L'apparition de scorpion dans les zones urbanisées est un indicateur "criant" de la dégradation de l'environnement et de la prolifération de constructions anarchiques et illicites sur des gîtes de scorpions, notamment dans la vallée du M'zab composée de quatre communes où 1 148 cas de piqûres de scorpion ont été enregistrées, a expliqué le DSP, Ameur Benaïssa. BOUHAMAM AREZKI