L'entraîneur national Djamel Belmadi a animé, hier, une conférence de presse durant laquelle il est revenu sur différents sujets d'actualité dont la liste des convoqués pour les deux prochaines rencontres face à la Tunisie et la Gambie. D'emblée, l'entraîneur national a expliqué à l'assistance les raisons de la non-convocation de plusieurs habituels titulaires. Et à chaque occasion, l'ex-joueur de l'Olympique de Marseille expliquait qu'il avait "envie d'autres joueurs sachant que les deux prochains rendez-vous ne sont d'un aucun enjeu". Interrogé sur le cas Brahimi, le conférencier a été catégorique : "Brahimi c'est un non-événement, c'est un accord entre moi et lui. Il a demandé de ne pas venir avec la fin de saison chargée de son équipe. Nous connaissons la qualité de ce joueur. Et c'est une occasion pour moi de voir d'autres joueurs, c'est la dernière occasion qui va se présenter à moi. C'est une opportunité. D'ailleurs, Il n'est pas le seul. Avant la blessure de M'bolhi, nous avons décidé de s'en passer de ses services pour ce stage, et ce, pour pourvoir voir tout le monde", a-t-il déclaré. Concernant l'éventualité de voir les 26 joueurs convoqués avoir un temps de jeu lors de ces deux matches, Belmadi a révélé que "les joueurs qui sont présents vont en principe avoir un temps de jeu suffisant, une sorte de revue d'effectif. C'est la seule fois qu'on peut faire ce genre de travail. Normalement il doit y avoir deux équipes différentes pour les deux matchs à venir, pour pouvoir établir la liste définitive pour la phase finale de la CAN 2019". Concernant l'absence de Bentaleb, le coach national a indiqué : "On connaît Nabil, il était souvent en sélection. C'est juste le seul moment de pouvoir voir un maximum de joueurs. Dans son secteur, je vais voir d'autres éléments avant de prendre une décision." À propos de l'absence de Slimani et Benzia, Belmadi a fourni les explications suivantes : "Islam a joué assez souvent, même s'il n'était pas prolifique. Le problème c'est sa situation dans son club, il risque de ne plus jouer jusqu'à la fin de la saison, et cela reste un gros problème. C'est très important d'avoir une doublure. J'espère que sa situation va changer : Darfalou et Naïdj sont là. Slimani n'est plus à présenter, je ne peux pas dire qu'il est écarté de la liste pour la CAN-2019. Ghoulam a demandé à être dispenser. Il ne se sent pas capable de revenir actuellement", fait-il savoir. Pour ce qui est de Benzia, le coach des Verts demeure sceptique quand à son avenir eu égard à sa situation. "C'est un joueur qui a souvent été au service de la sélection. Je suis très peiné pour ces joueurs-là. Vous savez, j'ai envie de voir d'autres joueurs. Belfodil on le connaît déjà. Oussama Darfalou mérite une chance, il joue au championnat néerlandais, ce n'est pas facile. Il mérite qu'on lui accorde une importance." L'entraîneur national s'attend en outre à atteindre un objectif à travers les deux rendez-vous. "Jouer face à la Tunisie est une aubaine pour jauger nos qualités, voir où on est réellement. C'est un très bon test. On aura tout le temps après ce qu'il faut encore parfaire", a-t-il révélé. Et d'enchaîner à propos de Ferhat et Hanni. "La concurrence est rude au poste de Ferhat. Je prends ceux que j'estime qui sont les meilleurs. À lui de continuer à travailler. Hanni, son poste "batard", ce n'est pas un 9, ce n'est pas non plus un 10. Je sélectionne les joueurs qui sont capables d'entrer dans mon système", fait-il savoir. "Je serai fixé sur la liste de la CAN après les deux matches" L'entraîneur national a indiqué qu'il aura l'aubaine et toute latitude d'être "fixé sur la liste définitive de la CAN juste après les deux rencontres face à la Tunisie et la Gambie. Après ces deux matchs-là, même si je vais attendre l'évolution des certains joueurs, bien évidemment ce sera une occasion pour moi d'être fixé sur les joueurs qui iront à la CAN-2019. Il y aura bien évidemment les imprévus dont il faudra faire avec", a-t-il expliqué. Et d'enchaîner sur les deux joueurs du Paradou convoqués pour cette rencontre. "Boudaoui et Loucif se sont affirmés face au Qatar en décembre (victoire 1-0 à Doha), c'est tout à fait logique que j'ai décidé de les retenir pour ces deux rencontres. Je suis pressés de voir ce qu'ils sont capables de faire à ce niveau-là. Je vais continuer à réfléchir jusqu'à la CAN", a-t-il indiqué. Evoquant la rencontre de la Gambie, Belmadi demeure prudent. "Les joueurs gambiens vont arriver avec le maximum de concentration, avec l'intention de gagner pour espérer se qualifier, contrairement à nous, qui sommes déjà qualifiés. Ils ont l'espoir de se qualifier. C'est un vrai test pour les joueurs qui vont être alignés. L'Algérie n'est pas obligée de gagner", indique le conférencier. Parlant des pronostics avancés ici et là qui ne place pas l'Algérie comme un favori de la compétition, Belmadi estime qu'"on n'a jamais gagné à l'extérieur de notre pays, c'est la seule explication. Ça nous touche dans notre orgueil, il y a le Ghana et le Cameroun qui l'ont fait ailleurs. On n'a gagné qu'une coupe d'Afrique à domicile. Nous, on va partir en Egypte avec l'intention de casser cette analyse des techniciens". S'agissant du tirage au sort de la Coupe d'Afrique des Nations, Belmadi n'a pas de préférence. Pour lui : "Nous ne pouvons pas choisir. Nous devons rivaliser avec les meilleurs. Je ne m'impose même pas cette réflexion. On doit batailler avec ces équipes et faire le meilleur résultat possible", a-t-il indiqué. Belmadi espère en outre revoir certains éléments revenir à leur meilleur niveau, à l'image de Taïder. "J'ai envie de le voir à ce niveau-là, c'est un joueur performant dans on club. Bennacer qui ne va pas jouer dans le poste dans lequel il joue à Empoli, mais il reste un élément intéressant." Enfin, le conférencier a commenté le prochain Mondial 2022 avec 48 équipes. Pour lui : "La CAN est passée de 16 à 24 pays, ça va dans le même sens. C'est un avantage mais ça peut tuer la compétition. Il y a d'autres choses en augmentant le nombre de pays que la compétitivité."