Les médecins d'Annaba, de Skikda, d'El-Tarf, de Guelma et de Souk-Ahras ont répondu massivement à l'appel à la mobilisation lancé par le conseil régional de l'ordre des médecins, pour dire non à la prolongation du 4e mandat de Bouteflika. Ils étaient ainsi 4 000 membres de la corporation, auxquels se sont joints les pharmaciens, à marcher, hier, dès 10h du matin, aux côtés des étudiants et des enseignants de l'Institut des sciences médicales. Regroupés en face de l'Institut des sciences médicales, les participants à cette manifestation se sont ensuite dirigés vers le cours de la Révolution dont ils ont fait le tour, après avoir observé un sit-in devant le siège de la Direction de la santé et sur l'esplanade du théâtre Azzedine-Medjoubi. En ordre parfait et encadrées par un grand nombre de policiers, les blouses blanches ont exprimé haut et fort leur soutien et leur adhésion au mouvement populaire et dit oui à une rupture avec le mode de gestion actuel des affaires du pays. Des slogans qui ne souffrent aucune ambiguïté, ont été scandés par les médecins tout au long de la procession, faisant écho aux chants patriotiques et aux youyous qui venaient de la foule massée sur son parcours. Le Pr Abdelaziz Ayadi, principal animateur de cette marche pacifique en sa qualité de président du conseil régional de l'ordre des médecins, rencontré en marge de la manifestation, a réitéré la volonté des médecins de voir appliquer immédiatement l'article 102 par le Conseil constitutionnel. "Le diagnostic de toute la communauté médicale est sans appel, le Président est malade et, par conséquent, est incapable de gérer le pays. Soucieux de l'avenir de notre pays, nous, médecins de la région d'Annaba, exigeons l'application de la loi fondamentale de l'Algérie. Nos confrères des 48 wilayas et nous-mêmes sommes solidaires avec la population quant au rejet de ce régime", a souligné le Pr Ayadi. A. Allia