Après six années d'attente, les premiers bénéficiaires des logements de la formule AADL2 implantés dans la nouvelle ville d'Oujlida (banlieue nord de Tlemcen) ont reçu avant-hier jeudi, les clés de leur logement. L'opération va se prolonger jusqu'au 8 avril et concernera dans une première phase 1 460 souscripteurs sur un nombre global de 2 000 logements. La cérémonie officielle que devait présider le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a été annulée et les clés sont remises individuellement aux bénéficiaires. Pour beaucoup de ces derniers, la déception a été totale à cause des malformations constatées à l'intérieur des logements : eau de pluie qui suinte des parois et des piliers, défauts apparents au niveau des plafonds, mauvaise qualité et pose des revêtements des sols, plâtre qui se détache au simple toucher du doigt. L'association de défense des souscripteurs, membre de la Ligue des droits de l'homme a interpellé à plusieurs reprises les autorités locales à propos de ces nombreux vices de forme sans que des résultats palpables soient constatés sur le terrain. L'entreprise turque Dek In San Ltd pourtant certifiée ISOO 9 000 en charge de la réalisation des 2 600 logements dans la circonscription de Tlemcen n'a pas honoré convenablement son contrat. Même le wali l'a pointée du doigt lors d'une récente visite des sites, sommant le chef de chantier à corriger ces défauts. Mais ceci n'a pas été fait et le bâti fut livré tel quel. Avec amertume, les souscripteurs estiment que les logements sociaux construits par des promoteurs privés, sont de bien meilleure qualité que ceux de l'AADL. À noter aussi que les autres chantiers de logements localisés à Maghnia, Ouled Mimoun, Ghazaouet, Remchi et Mansourah enregistrent un retard important dans la conduite des travaux, ce qui va obliger les futurs bénéficiaires à patienter encore des années avant toute perspective de livraison. B. A.