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Quelle issue face à l'impasse ?
Après un mois de soulèvement contre le régime
Publié dans Liberté le 24 - 03 - 2019

Le régime sait qu'il perd des points précieux face à la rue et tente de gagner du temps et de parier sur l'improbable essoufflement du mouvement.
La rue ne décolère pas après cinq vendredis de mobilisation sans répit. Les manifestants appellent à d'autres marches pour les vendredis prochains sans revenir sur leur position ; le départ de Bouteflika et de toutes les figures qui ont incarné son régime politique ces dernières années.
C'est une condition sine qua non à l'amorce de la transition politique tant espérée. Du moins, c'est ce que réclame la rue depuis le 22 février dernier, au lendemain de l'annonce de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un 5e mandat. Celui de trop. Une humiliation aux yeux des millions d'Algériens qui manifestent pacifiquement tous les vendredis, voire tous les jours, chacun dans son secteur, chacun dans sa corporation.
Le verdict de la rue après le dépôt, le 3 mars dernier, de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika au Conseil constitutionnel, a été sans appel ; le vendredi 8 mars a été l'un des plus marquants de par le niveau de mobilisation.
Confronté à un mouvement de protestation sans précédent, le candidat Abdelaziz Bouteflika annonce, dans une lettre postée le 11 mars dernier, renoncer à briguer un 5e mandat et le report sine die de la présidentielle du 18 avril. Alors que son mandat expire le 28 avril prochain, Abdelaziz Bouteflika viole la Constitution et décide de rester au pouvoir, le temps que la Conférence nationale, chargée de réformer le système politique et d'élaborer un projet de Constitution d'ici à la fin 2019, puisse aboutir. La réaction de la rue ne s'est pas fait attendre. La mobilisation était encore plus grandiose le vendredi 15 mars ; les Algériens appelant d'une seule voix au respect de la Constitution, rejetant "les prolongations" proposées par Abdelaziz Bouteflika. "Ce n'est pas à mon ex de me choisir ma future femme", scandaient les manifestants, conscients que l'offre du régime n'est qu'une manœuvre lui permettant de s'offrir une seconde vie. Il choisit la surdité et le passage en force, plutôt que de répondre aux desiderata du peuple. Il allait installer ensuite Noureddine Bedoui et Ramtane Lamamra au Palais du gouvernement, l'un comme Premier ministre et l'autre comme son second. Les deux hommes quêtaient depuis, chacun dans son domaine, des soutiens à l'interne et à l'étranger au projet de transition professé par Abdelaziz Bouteflika.
En conjuguant entêtement et surdité, le régime n'a fait que galvaniser davantage les foules, plus que jamais déterminées à faire tomber les tenants actuels du pouvoir. En témoigne la mobilisation de vendredi dernier ; la rue était plus que jamais compacte et décidée à faire valoir son droit à la décision. Ce fut le 5e vendredi de mobilisation.
Celle-ci met désormais en scène un face-à-face interminable entre les manifestants et le régime.
Divorce consommé
Les positions sont décidément inconciliables ; la rue revendique à cor et à cri le départ du régime pour pouvoir amorcer une transition, alors que le régime tient mordicus à sa Conférence nationale qui servirait de tremplin à la réforme politique et économique et à l'organisation d'un référendum à l'issue de cette transition parrainée par le même régime. La rue y voit une tromperie sur la marchandise, voire une ruse permettant au pouvoir de se perpétuer. Le divorce est ainsi consommé. L'impasse est inévitable. Le régime sait qu'il perd des points précieux face à la rue, et tente de gagner du temps et de parier sur l'improbable essoufflement du mouvement. Et pourtant, l'une des possibilités de sortie de crise pour le régime était de passer par un départ d'Abdelaziz Bouteflika à la fin de son mandat actuel, soit le 28 avril prochain. Tout cela ne peut se régler que par une période de transition limitée dans le temps, précédée, bien évidemment, par le retrait d'Abdelaziz Bouteflika, durant laquelle des conciliabules peuvent être tenus avec l'opposition. Le temps est précieux. Car, plus on traîne le pas et plus on rétropédale, plus l'équation budgétaire se complexifie, plus l'économie chavire et l'impasse s'aggrave.
Quand la rue appelle à hâter le départ du régime, ce dernier répond par la casse, le dénigrement de l'opposition, le parasitage du mouvement et la manœuvre. Il fait assurément fausse route. Or, le retrait pour le moins utile de Bouteflika aura vocation à clarifier le calendrier de la transition, les modalités de désignation de leaders à même de faciliter les négociations et à mettre à plat la question de la transition et l'organisation d'une présidentielle.

Ali Titouche


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