Les réactions dénonçant la reconnaissance par le président américain, Donald Trump, du Golan comme territoire israélien ont continué à fuser lundi soir et hier, à leur tête l'Organisation des Nations unies (ONU), ont rapporté plusieurs sources. "La politique de l'ONU sur le Golan est reflétée dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et cette politique n'a pas changé", a déclaré le porte-parole du SG de l'ONU, Stéphane Dujarric. Dans une résolution adoptée en 1981 par le Conseil de sécurité, les 15 membres de l'instance suprême de l'ONU ont réaffirmé à l'unanimité que "la décision d'Israël d'imposer ses lois, sa juridiction et son administration sur le plateau du Golan syrien occupé est nulle et sans effet juridique sur le plan International", rappelle Dujarric. "Un certain moment de l'histoire, du temps du colonialisme, certaines puissances coloniales ont fait de telles choses et attribuer des parties d'un pays à un autre (...) mais cela est sans précédent à notre siècle", a dénoncé de son côté hier le président iranien Hassan Rohani. L'allié traditionnel de Washington dans la région, l'Arabie Saoudite, a dénoncé aussi cette décision. "L'Arabie Saoudite exprime son rejet ferme et condamne la déclaration de l'administration américaine reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan syrien occupé", a rapporté lundi soir l'agence de presse officielle SPA au sujet de ce territoire conquis par l'armée israélienne en 1967 puis annexé en 1981. "La signature de Donald Trump est pratiquement un cadeau électoral à Benjamin Netanyahu qui est en difficulté avant les élections", a souligné le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, lors d'un discours prononcé à Antalya.