Le procès du deuxième groupe d'émeutiers de Béchar-Djedid aura lieu aujourd'hui au palais de justice du chef-lieu de wilaya. Un verdict équitable envers ceux qui se sentent lésés, ceux qui n'ont pas été écoutés, contribuera certainement à l'apaisement général et engendrera l'accalmie dans ce quartier. Le manque de dialogue et le mutisme des responsables locaux ont poussé les jeunes à manifester leur colère. Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, les présidents des associations de quartier mettent l'accent sur l'absence de dialogue avec les responsables locaux. Ces associations demandent que justice soit rendue. “Nous aimons notre ville et notre pays, et nos pères l'ont amplement prouvé par leur sacrifice durant la guerre de Libération nationale”, disent-ils. Aujourd'hui, ceux qui nous représentent, soulignent les présidents des associations, n'ont pas jugé utile de se déplacer et de répondre à nos doléances. Cette absence totale a tourné à la dérive avec les conséquences que nous savons : des dizaines de blessés et plusieurs édifices publics saccagés. Si chaque responsable s'était impliqué davantage et y mettait du sien, par un suivi régulier et efficace, on éviterait inéluctablement ce qui s'est passé à Béchar-Djedid. Rachid R.