"Ce choix, malgré toutes les difficultés qu'il peut rencontrer, témoigne du caractère républicain de nos forces armées", estime M. Benflis. "Le Haut commandement de l'ANP a réaffirmé son attachement à une sortie constitutionnelle de cette impasse. Lorsque la survie de l'Etat national est en jeu, elle prend le pas sur toutes les autres considérations quelles qu'elles soient. Le mérite de cette démarche tient d'abord au fait qu'elle répond à une demande populaire pressante mais elle tient surtout à la trajectoire dans laquelle elle s'inscrit, celle de la défense de l'Etat national et des buts de la révolution démocratique pacifique".C'est ainsi que le président de Talaie El-Houriat, Ali Benflis, a réagi hier à la sortie du chef d'état-major de l'ANP d'aller vers l'application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution. D'où son jugement que "ce choix, malgré toutes les difficultés qu'il peut rencontrer, témoigne du caractère républicain de nos forces armées". Benflis souligne "le choix fait par le Haut commandement de l'ANP de situer sa contribution au règlement de la crise actuelle dans les limites permises par un ordre constitutionnel que les forces extraconstitutionnelles s'emploient à rendre inopérant". M. Benflis estime que "le communiqué du Haut commandement de l'ANP tire la sonnette d'alarme et appelle l'attention du peuple algérien sur la gravité de la situation actuelle". Pour le président de Talaie El-Houriat, "aujourd'hui, il y a deux enjeux capitaux : d'une part, la survie de l'Etat national et de l'autre, la réalisation des buts de la révolution populaire pacifique visant à redonner à cet Etat national et à l'ensemble de ses institutions le contenu populaire, citoyen et démocratique dont ils ont été vidés, tout particulièrement durant les deux dernières décennies d'un pouvoir personnalisé à l'extrême et exercé au moyen d'une vision, de méthodes et de pratiques purement totalitaires". Mis dans ce contexte, estime encore M. Benflis, le communiqué du MDN permet trois constats. Le premier, dit-il, tiendrait "au fait que le régime politique en place et les forces extraconstitutionnelles auxquelles il ne sert que de banale devanture agissent désormais à visage découvert". À son avis, ces forces extraconstitutionnelles, allusion au clan présidentiel à sa tête le frère cadet du président Bouteflika, tenteraient de "mettre à exécution la menace qu'elles ont adressée depuis bien longtemps au peuple algérien d'avoir à choisir entre eux ou le chaos". Mais, dit-il, "le peuple algérien les ayant condamnés au départ de manière irrévocable, c'est le chaos promis qu'ils cherchent désespérément à installer dans le pays". Le deuxième constat, poursuit-il, serait "le fait que la survie de l'Etat national et la satisfaction des demandes de la révolution démocratique pacifique font partie d'un même combat (…)". Le troisième et dernier constat, conclut M. Benflis, tiendrait "au fait que la défense de l'Etat national menacé doit, plus que jamais, devenir l'objectif central de la révolution démocratique pacifique (…)".