Parmi les institutions publiques touchées par ce mouvement de grève, on peut citer notamment les collectivités locales (APC, daïras et wilayas), les directions de wilaya, la Sonelgaz, l'OPGI, les organismes financiers, ceux relevant du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale… La quasi-totalité des institutions publiques de la wilaya de Béjaïa a été paralysée, hier, au premier jour de la grève générale de trois jours, à laquelle a appelé la Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop), en signe de soutien aux revendications légitimes du peuple algérien qui réclame le départ du système et l'instauration d'un véritable Etat démocratique. En effet, le mot d'ordre de grève générale a été largement suivi, hier, par les administrations publiques de la région de Béjaïa. Même les personnels relevant du secteur de l'éducation nationale ont répondu favorablement à cet appel, puisque l'ensemble des élèves, tous paliers confondus, n'ont pu rejoindre les bancs de l'école, alors qu'ils devaient reprendre les cours hier, après les vacances de printemps. Parmi les autres institutions publiques touchées de plein fouet par ce mouvement de grève, on peut citer notamment les collectivités locales (APC, daïras et wilayas), les directions de wilaya, la Société de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz), l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), l'INSFP d'Ihaddaden, les organismes financiers, ceux relevant du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale… Dans certaines administrations publiques, les travailleurs grévistes ont tenu des rassemblements devant l'immeuble abritant les sièges de leurs institutions respectives. C'est le cas, par exemple, des personnels de l'OPGI, de l'unité des Quatre-Chemins de la SDE, de la Direction du commerce…, lesquels ont brandi, lors de leur sit-in, des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans hostiles aux tenants du pouvoir, tels que "Système dégage", "Basta la mafia", "FLN, RND et UGTA, barra", "Les trois ‘B' dégagez !"… À en croire les dires du syndicaliste Nabil Ferguenis, membre du conseil national du Satef, le mot d'ordre de grève n'a finalement été suivi, dans le secteur de l'éducation nationale, que dans les établissements scolaires des deux wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou. "Tous les camarades syndicalistes des wilayas autres que celles de la Kabylie, avec lesquels j'ai eu des discussions aujourd'hui, m'ont fait savoir que ce débrayage de trois jours n'a guère touché leurs établissements scolaires", nous a déclaré M. Ferguenis, rappelant que son syndicat n'a jamais adhéré à l'appel lancé par la Cosyfop. Toutefois, notre interlocuteur tient à réaffirmer le soutien indéfectible du Satef aux revendications portées par le mouvement populaire né de la révolte du 22 février. Il appellera, en outre, tous les syndicalistes autonomes et les personnels de l'éducation nationale, à répondre favorablement et massivement à l'appel à une grève générale à l'échelle nationale, le mercredi 10 avril, lancé par la Confédération des syndicats algériens (CSA), regroupant 13 organisations syndicales dont 6 relevant du secteur de l'éducation nationale. Notons que cette journée de grève sera ponctuée par une marche pacifique prévue le même jour à Alger. À signaler, enfin, que les actions initiées par les deux confédérations syndicales (Cosyfop et CSA) s'inscrivent dans la perspective d'accompagner le mouvement de contestation populaire pour imposer une véritable transition démocratique.