La grève risque d'être préjudiciable La première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, avait dernièrement justifié l'échec des négociations avec les syndicats autonomes par le fait que ces derniers n'arrivent pas à accorder leurs violons sur les principales doléances à soumettre au débat. A quelques jours de la tenue d'une grève nationale, les syndicats autonomes de l'éducation attendent toujours un geste matériel de la tutelle. Ainsi, l'intersyndicale s'accroche à sa plate-forme de revendications. Toutefois, même si les organisations composant celle-ci sont d'accord sur le fond, des dissemblances résident néanmoins sur certaines questions. La première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, avait dernièrement justifié l'échec des négociations avec les syndicats autonomes par le fait que ces derniers n'arrivent pas à accorder leurs violons sur les principales doléances à soumettre au débat. Faisant un point sur la situation, le responsable du bureau local de Béjaïa du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation professionnelle (Satef) Nabil Ferguenis, a clarifié hier à L'Expression que «certes, les divergences sont là, mais elles ne constituent nullement une mésentente entre tous les syndicats». Notre interlocuteur a expliqué que ces différences résident autour de certains points tels que la décentralisation de la gestion des oeuvres sociales ainsi que l'autre revendication phare qui est celle du statut particulier. Concernant la première question, Nabil Ferguenis a fait savoir que certains syndicats ne souhaitent pas forcément cette décentralisation. Idem pour le statut particulier qui n'entre pas en première ligne des doléances de ces mêmes entités syndicales. A ce titre, il a insisté que pour sa part le Satef est fermement attaché à la réclamation inhérente à «décentraliser cette gestion à travers des comités de wilayas», car d'après lui «chaque wilaya a le droit de récupérer l'argent des oeuvres sociales et de l'utiliser selon la propre volonté des travailleurs concernés». Nabil Ferguenis a en outre insisté sur la question du décret présidentiel «14-266 du 28/09/2014, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires». Celui-ci doit être exécuté rapidement, fait-il savoir, et pour cause, «dans la promotion du personnel de l'Education, beaucoup de corps sont lésés». Le responsable du Satef Béjaïa mettra par ailleurs l'accent sur la nécessité de «réviser le statut particulier des travailleurs». Par ailleurs, Nabil Ferguenis a avancé que le débrayage du 21 janvier prochain est maintenu mais que si «la tutelle répond en faveur ne serait-ce que de deux revendications, l'intersyndicale pourrait potentiellement y renoncer». Les syndicats demeurent donc, «ouverts au dialogue». De son côté, Nouria Benghebrit a encore assuré, hier, qu'aucun syndicat ne sera lésé dans le cadre des négociations. Cette dernière affirme qu'elle veillait à «consulter et à associer tous les syndicats aux séances de dialogue» autour des questions intéressant la famille de l'éducation et le secteur, affirmant que les portes du ministère demeuraient «ouvertes» à la concertation avec les partenaires sociaux autour de ces questions. Le ministère de l'Education n'opte pas pour un mode de «gestion unilatérale» du secteur, a-t-elle fait savoir, réaffirmant la pleine disponibilité de la tutelle «au dialogue et à la concertation» avec les syndicats de l'éducation, dont certains avaient appelé à une grève nationale, à partir de la semaine prochaine. «Près de 98% des propositions, pertinentes d'ailleurs, formulées par les syndicats, ont été prises en considération», a souligné la ministre, relevant, toutefois, l'impossibilité de satisfaire certaines revendications.