A leur tour, des travailleurs d'entreprises publiques maintiennent la pression, outre les collectivités locales, dont certains répondaient à l'appel d'une grève générale de trois jours, lancé par la Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop). Le mouvement populaire de protestation antirégime se poursuit, au lendemain de la 8e semaine consécutive de mobilisation nationale, marquée par les intimidations des forces de l'ordre et les déclarations du chef d'état-major de l'armée. A leur tour, des travailleurs d'entreprises publiques maintiennent la pression, en plus des employés des collectivités locales, dont certains répondaient à l'appel d'une grève générale de trois jours, lancé par la Confédération syndicale des forces productives (Cosyfop). A Hassi R'mel, dans la wilaya de Laghouat, des travailleurs du groupe public pétrolier Sonatrach sont entrés en grève, à l'instar de ceux de Hassi Messaoud (Ouargla) et de Tiguentourine (Illizi), selon la Confédération syndicale des forces productives. Tout comme ceux de Sétif, les employés de Sonelgaz de Boumerdès ont également débrayé, en soutien aux revendications du mouvement de contestation, né à l'annonce de Bouteflika de sa volonté de briguer un 5e mandat consécutif. Une banderole accrochée sur le fronton de la direction locale de Sonelgaz réclame notamment le départ de Abdelkader Bensalah, président intérimaire, Noureddine Bedoui, Premier ministre, Mouad Bouchareb, coordinateur du FLN, et Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, syndicat proche du pouvoir. Des employés de l'Entreprise nationale des appareils de mesure et de comptage (AMC), une des filiales de Sonelgaz, ont également répondu favorablement à l'appel du Cosyfop. A Alger, des travailleurs de l'Entreprise nationale de réparation navale ont aussi débrayé. A Constantine, des employés de l'Entreprise des tracteurs agricoles (Etrag) de Oued Hamimime poursuivent leur mouvement de protestation, entamé depuis une semaine. Les protestataires ont surtout exigé le départ du directeur général et des gestionnaires de l'entreprise. Le mouvement populaire, après avoir obtenu le 2 avril la démission de Bouteflika, demande désormais le départ de l'ensemble des figures du système au pouvoir, dont le Premier ministre, Noureddine Bedoui, et Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation qui assure depuis le 9 avril l'intérim à la tête de l'Etat, alors que l'élection présidentielle est fixée au 4 juillet. Au cours de la semaine, les forces de police ont empêché plusieurs rassemblements pacifiques et réprimé une manifestation d'étudiants à Alger.