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Nuit blanche avec les hommes en bleu
MAGHNIA
Publié dans Liberté le 21 - 07 - 2005

La nuit semble longue et l'aventure palpitante en ce jeudi où nous avons décidé de vivre les péripéties nocturnes des policiers.Tous les quartiers et les coins sombres ont été visités.
Il était 22 h quand nous sommes arrivés au commissariat, non sans avoir pris le soin de discuter avec certaines personnes qui ont pris refuge aux abords de cette institution où la sécurité y est la plus assurée. Il ressort que nombreux sont les vagabonds et les aliénés mentaux parmi ces gens. Il y a également des pères de famille dont la présence à Maghnia est purement économique. Ces derniers travaillent généralement dans le monde agricole ou dans le bâtiment et dorment à la belle étoile, ici, afin d'économiser les sous du hammam.
Celui-ci habite la région de Mostaganem et est père de deux enfants qu'il voit une fois par mois. Le temps est idéal pour l'aventure, qui commence dans le hall du commissariat, où se trouvent deux personnes qui se sont disputées pour des raisons quelque peu obscures, l'un d'eux porte d'ailleurs un pansement au front, et un septuagénaire venu supplier vainement l'officier de relâcher son fils qui a été arrêté avec des psychotropes en sa possession. Il y a une autre personne dont la présence est la plus remarquée. Il s'agit d'un enfant d'environ 3 ans qui a été égaré et qui a été ramené vers 16 h sans que ses parents donnent signe de vie. C'est un joli poupon aux yeux clairs et cheveux dorés, tellement mignon que tous les policiers en faction le cajolent. Il est 23 h, l'officier est tellement occupé à répondre aux messages radio et à donner les directives en ce week-end où, nous assure un des policiers, l'animation ne manquera pas, qu'il a fallu nous pointer autour de lui pour qu'il marque notre présence. L'officier de permanence, alerte et costaud au regard vif, nous a aussitôt pris en charge.
Nous nous dirigeâmes vers les geôles. Celles-ci contenaient six mis en garde pour des délits divers. Un parmi eux, un habitué du décor, semble-t-il, est allé se plaindre du mauvais comportement des policiers à son égard. “Depuis que la brutalité physique a été interdite, les récidivistes utilisent ceci comme arme contre les policiers”, nous lança amèrement un policier. Dans le hall, le climat est houleux. Une femme se présente essoufflée en compagnie de sa fille pour demander secours.
Un climat houleux
Un homme saoul a pénétré de force chez elles (elles et ses quatre filles). L'officier a aussitôt demandé aux agents de la Brigade mobile de la police judiciaire de Sabra, venus en renfort pour la lutte contre la criminalité et la délinquance, de prendre place dans les deux Nissan qui appartiennent elles aussi à la Bmpj. Nous montons dans le deuxième voiture avec l'officier Z. M., le policier J. M. et le chauffeur B. M. ; nous suivons alors la première voiture transportant les deux femmes et trois autres policiers qui fonce vers l'est de la ville. La bonne femme et ses filles habitent un nouveau quartier qui est réputé chaud et où les ruelles sont étroites. Arrivés à destination, la première voiture reçoit une pierre qui percute la portière. Il y avait une bagarre à coups de pierres entre le voyou et les filles. Au vu des policiers, celui-ci prend la fuite. Il est poursuivi aussitôt par deux policiers qui l'ont ramené deux minutes plus tard.
C'est ainsi qu'il fut mis dans les geôles en attendant de le présenter le lendemain devant la justice après que cette femme eut déposé plainte. “Vous venez de vivre une arrestation que je considère banale par rapport à d'autres qui étaient plus périlleuses et plus musclées”, dira Z. M. pour lequel le métier de policier doit se faire par amour. Il est minuit, l'officier décide de se faire guider par un détenu qui affirme connaître les parents de l'enfant. Nous montons dans les deux Nissan et nous nous dirigeâmes vers la cité Bouchareb. Le mis en garde a menti. La famille qui a été dérangée ne connaît pas l'enfant. “Il a trouvé l'astuce pour prendre l'air”, plaisanta l'officier. La tournée, qui a duré jusqu'à 5h, nous a permis de toucher de près la difficulté du policier à maintenir l'ordre la nuit.
Une course-poursuite en direct
Ils ne sont pas du tout commodes les gens de la nuit. Cela va du petit soûlard, qui traite de tous les noms les policiers qui veulent le calmer pour le tapage nocturne qu'il provoque, au père du marié qui les menace pour lui avoir demandé de faire cesser les décibels que la fête du mariage de son fils débite jusqu'à une heure tardive de la nuit. Vers 2h, un véhicule qui, à la vue des voitures de police, a fait demi-tour, a été pris en chasse par notre voiture. C'est une course-poursuite digne d'un film hollywoodien. Celui-ci s'est engagé sur la route nationale dans la direction d'Oran. Le chauffeur tente pleins gaz de le rattraper, en vain ; il a franchi la zone de compétence des policiers qui étaient résignés à rebrousser chemin. “Le véhicule contenait des portables”, disait l'un des policiers qui semble connaître chaque mouvement de la nuit. Tous les quartiers et coins sombres ont été visités. Notre nuit blanche avec les policiers a été achevée sur deux fausses notes, à savoir le décès d'un jeune suite à un accident de la circulation qui est survenu à 3h et une bagarre qui a éclaté à 6h30 entre trois individus. L'intervention des policiers a permis de sauver les meubles.
Résultat de la bagarre, deux blessés et des dégâts matériels au café. Le voyage au bout de la nuit s'est achevé pour nous à la terrasse d'un café alors que pour les policiers, c'est une nuit comme les autres, ils assureront la prochaine permanence dans trois jours.
M. Ammami


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