L'affaire du joueur Kamel Maouche atterrira-t-elle devant un tribunal après les rebondissements qu'elle a connus ces derniers temps ? Tout porte à le croire visiblement, puisque le joueur continue à soutenir qu'il n'a jamais signé de contrat au Mouloudia d'Alger et que si ce document existe au sein de la Ligue nationale de football, “il ne peut être que faux”. En d'autres termes, Maouche accuse les dirigeants d'avoir “fabriqué” à la hâte un document pour le déposer aussitôt (le contrat n'a été déposé que le 21 juin dernier), ce que les Mouloudéens refusent évidemment, défiant même leur joueur d'apporter la preuve du contraire. Convaincu donc d'avoir été “victime d'une machination”, Maouche a produit une déclaration sur l'honneur qu'il n'a jamais signé un quelconque contrat au MCA. Une déclaration qu'il a faite avant de signer son contrat à l'USMA, ainsi que la demande de licence. La déclaration sur l'honneur a été, du reste, déposée avec le reste du dossier de qualification de Maouche à l'USMA par la direction usmiste auprès de la Ligue nationale de football. Se retrouvant du coup avec deux dossiers de qualification, celui du MCA et de l'USMA, la LNF est appelée donc à trancher en faveur d'un seul club, à moins qu'elle ne décide de geler sa qualification jusqu'à complément d'enquête. Cependant, à voir de près ce dossier, il y a effectivement des chances que la justice soit sollicitée pour faire toute la lumière sur cette affaire inédite. En effet, imaginons un instant que la LNF donne gain de cause au MCA, c'est-à-dire qu'elle désavoue Maouche. Ce dernier, soit il se rétracte et joue au MCA, soit il persiste et signe en affirmant que la signature a été falsifiée. Dans le cas de la seconde thèse, il ne restera plus que la voie de la justice pour débloquer la situation. Ce que prévoit la FAF Il est bon, à ce titre, de rappeler les déclarations du président de la FAF, M. Raouraoua, à ce sujet parues dans notre édition de jeudi dernier où il indique clairement que la fédération soutiendra tout joueur qui décidera de porter son cas devant la justice. Pour ce faire, il suffit de faire opposition par écrit à son dossier de qualification et d'affirmer sa volonté de saisir la justice. Raouraoua, qui a averti qu'il ne pourrait y avoir après d'arrangement à l'amiable, nous avait confié que, jusqu'au verdict de la justice, le joueur concerné ne sera qualifié dans aucun club. Une fois le verdict connu, la FAF agira en conséquence. Autrement dit, soit le joueur a menti et il sera suspendu pour le reste de la saison, soit ce sont les dirigeants du club incriminé qui trinqueront. À ce sujet, Raouraoua a promis des sanctions lourdes. Alors, s'achemine-t-on vers un procès Maouche ? S. B.