Un tribunal à Bahreïn a condamné, hier, 138 personnes à des peines allant de 3 ans à la prison à vie et les a déchues de leur nationalité, a annoncé le procureur général de ce petit royaume du Golfe, Ahmad al-Hammadi. Les condamnés, des citoyens de confession musulmane chiite, selon une source judiciaire, faisaient partie d'un groupe de 169 personnes poursuivies pour "formation d'un groupe terroriste" et liens avec les Gardiens de la révolution en Iran. Il s'agit du plus grand groupe de personnes à être condamnées et déchues de leur nationalité en un seul procès depuis le début des poursuites judiciaires contre des dissidents chiites, après le mouvement de contestation de 2011, selon le groupe d'opposants Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD). Ces personnes avaient tenté, selon le procureur de Bahreïn, de former à Bahreïn un "Hezbollah", à l'image de la formation chiite libanaise. Parmi elles, 69 ont été condamnées chacune à la prison à vie et 39 à dix ans de prison. Ce procès a aussitôt été dénoncé par Amnesty International. . R. I./Agences