Une cour d'appel bahreïnie a confirmé, hier, la condamnation à 5 ans de prison prononcée contre le célèbre opposant, Nabil Rajab, pour des tweets dénonçant la guerre au Yémen et des cas présumés de torture à Bahreïn, a indiqué un groupe d'opposants. La condamnation prononcée en appel, hier, était liée à des tweets critiquant l'intervention militaire au Yémen de l'Arabie Saoudite et de ses alliés, dont le Bahreïn, qui a fait de nombreuses victimes civiles. M. Rajab était accusé d'avoir insulté un pays voisin (Arabie Saoudite). Il avait été condamné en première instance en février. L'opposant, qui a souffert en prison de problèmes de santé, était également accusé d'avoir retweeté des critiques sur des cas présumés de torture dans la prison de Jaw, à Bahreïn, et d'avoir ainsi insulté le ministère de l'Intérieur. M. Rajab avait déjà été condamné en juillet 2017 à deux ans de prison dans une autre affaire pour propagation de rumeurs et de fausses nouvelles lors d'interviews télévisées critiquant le pouvoir à Bahreïn. Amnesty International, Human Rights Watch et la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) se sont fortement mobilisées pour obtenir la libération de Nabil Rajab. Un groupe d'opposants bahreïnis, le Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD), a condamné le verdict d'hier. "Il est clair que la voix de la vérité est redoutée par les dirigeants répressifs de Bahreïn. Nabil Rajab ne faisait qu'exercer son droit à la liberté d'expression et a été bâillonné du fait de cette crainte", a dit Sayed Alwadaei, un directeur du BIRD, dans un communiqué. R. I./Agences