Les villages d'Ouled Aiche, Ahnif, Bayour, El-Aouaniche, Ouled Kateb et Chekouf, relevant de la commune de Guerrouma (nord-ouest de Bouira), vivent dans des conditions lamentables. Les villageois demandent essentiellement le raccordement de leurs foyers au réseau d'AEP, à celui du gaz naturel, ainsi que l'aménagement de leurs routes dont la majorité est dans un état de délabrement avancé. C'est par le biais d'une pétition que ces villageois interpellent le premier magistrat de Bouira, afin qu'il intercède en leur faveur. Les signataires de cette pétition, dont une copie nous a été remise, écrivent en préambule : "Nos localités sans oubliées et marginalisées et nous vivons dans une extrême précarité", avant d'égrener les nombreuses carences dont ils disent souffrir. "Le gaz naturel n'est toujours pas arrivé à nos villages, malgré les assurances répétées des élus locaux. L'eau potable se fait toujours attendre, et ce, malgré le lancement en 2015 du projet de raccordement au réseau AEP", peut-on lire dans ce document. Toujours à propos de l'épineuse question du raccordement au gaz naturel dans ces régions où le thermomètre affiche des valeurs négatives en hiver, les requérants soulignent que "le réseau existe, il suffit juste de procéder à son extension pour toucher tous les foyers de nos villages. Nous avons saisi le maire et toutes les autorités concernées afin de prendre en charge l'opération, mais, malheureusement, le problème subsiste toujours". Un peu plus loin, ces villageois attirent l'attention du wali sur le fait que le réseau d'assainissement de leurs localités lequel date des années 1974 et se trouve dans un état de vétusté des plus avancées. Autre volet abordé par ces citoyens mécontents est celui relatif à l'aménagement, notamment la réfection des chemins communaux qui conduisent à leurs villages respectifs lesquels seraient, selon eux, dans un état de délabrement avancé. En effet, ces bourgs situés à la frontière avec la wilaya de Médéa, perchés à plus de 1000 mètres d'altitude, sont littéralement coupés du monde. "Depuis plus de quarante ans, nos villages n'ont bénéficié d'aucun plan d'aménagement. Nous sommes isolés et nous manquons de tout", lit-on encore dans le même document. Ces citoyens disent ne plus savoir à quel responsable s'adresser, afin de mettre un terme à la détérioration qui affecte leurs patelins. Ces villages qui comptent plus de 8000 âmes, selon les requérants, sont laissé à l'abandon depuis plusieurs années, ce qui provoque chez la population, un sentiment de marginalisation et d'exaspération. Pour rappel, le 8 février dernier, une délégation, composée d'une centaine de villageois a tenu un sit-in devant le siège de la wilaya dans le but d'exprimer sa colère et réclamer un semblant d'aménagement pour leurs hameaux. R. B.