Ils réclament, en premier lieu, l'aménagement du réseau d'assainissement et le bitumage des routes qui mènent à leurs bourgades. Dans une pétition adressée au président de l'Assemblée populaire de Bouira, les citoyens des villages de Chekouf et Zrarfa (commune de Guerrouma, daïra de Lakhdaria, 60 km à l'ouest de Bouira) réclament la réhabilitation du CW93 ainsi que le raccordement de leurs hameaux au réseau d'AEP. Ainsi, selon ledit document dont une copie a été remise à Liberté, les signataires de cette missive indiquent que le CW93 reliant la commune de Guerrouma aux localités voisines se trouve dans un état de dégradation des plus avancées. Selon eux, le projet de réfection de ce tronçon n'a jamais vu le jour, en dépit des nombreuses sollicitations de la population. "Ni le maire ni le chef de daïra, encore moins le wali de Bouira ne se soucient de nous et de notre calvaire !", accusent-ils. Un peu plus loin, ces villageois réclament en premier lieu l'aménagement du réseau d'assainissement et le bitumage des routes qui mènent à leurs bourgades. "Celui-ci est dans un état de dégradation très avancée." En effet, à en croire les requérants, les routes menant vers les diverses localités de la région sont jonchées de nids-de-poule et de crevasses. "La situation est devenue insoutenable ! La réhabilitation de cette route est une nécessité absolue", soulignent-ils encore. Pour ces citoyens en colère, des écrits ont été adressés au P/APC ainsi qu'aux services de la DTP, mais à ce jour aucune réponse ne leur a été transmise. Toujours dans le registre des doléances, les requérants interpellent le P/APW de Bouira sur la problématique de l'eau de leurs villages respectifs. Et pour cause, dans ledit document, il est clairement mentionné que leurs hameaux, perchés à plus de 750 m d'altitude, n'ont toujours pas été raccordés au réseau d'AEP. Leur seul et unique moyen de s'approvisionner en eau potable reste les citernes. Ces dernières coûtent une petite fortune pour ces villageois désœuvrés. En effet, ils sont obligés de débourser 800, voire 1000 DA, et ce, trois fois par semaine, pour acheter ce précieux liquide. Là encore, ces villageois affirment qu'ils ont introduit plusieurs demandes auprès des services concernés, dans l'hypothétique espoir d'un raccordement. En vain. "Nous sommes encore et toujours réduits à nous approvisionner en eau à partir du système de citernes ou bien d'une source d'eau laquelle ne cesse de se tarir", est-il indiqué. Evoquant les sujets d'actualité, notamment l'épidémie de choléra, ces villageois se disent inquiets de devoir s'alimenter en eau à partir des forages et autres cours d'eau qui pourraient être contaminés. RAMDANE B.