“Vu l'opacité qui a entouré le pseudo congé du 30 juin dernier par trois dissidents du parti qui ont provoqué une crise au sein de notre mouvement, nous disons qu'il n'y a pas de place pour les félons à El-Islah”, a lancé, avant-hier, à Oran, Abdellah Djaballah dans un meeting qu'il a animé à la salle El-Feth. Intervenant à un mouvement particulier du mouvement de la réforme nationale, Abdellah Djaballah a qualifié les instigateurs du congrès de “redresseurs sans scrupules, tentés par une aventure qui s'est très mal terminée pour eux”, a déclaré le président d'El-Islah. Continuant sur sa lancée, le président d'El-Islah a vivement critiqué les initiateurs du congrès, estimant que “les trois ex-membres du MRN ont agi sciemment dans le but avoué de nuire à la cohésion du mouvement depuis la dernière machination conduite par d'anciens membres d'El-Islah”, a ajouté Abdellah Djaballah. S'en prenant à la “complicité ostentatoire de certaines personnes de l'administration”, dont les réactions hostiles ont été à l'origine de l'organisation du “congrès” par les dissidents du MRN, Abdellah Djabellah a dénoncé “la complaisance de certains militants de la base avec les dissidents d'El-Islah”, soulignant que “des plaintes ont été déposées devant la justice contre les redresseurs”. Devant sa base, Abdellah Djabellah a lancé un appel aux “fidèles d'El-Islah pour le resserrement des rangs”. Prenant une initiative extrêmement inhabituelle en recourant à l'opinion publique, Abdellah Djabellah pour une “véritable réconciliation nationale”. “Nous souhaitons que chacun des Algériens, individuellement, fasse connaître ses pensées à voix haute. L'heure est venue pour rassembler nos énergies et avancer vers la réalisation de la paix afin de construire un état réellement démocratique pour que se dénonce enfin le grave drame historique du changement”. La dramatisation est-elle délibérée ? Abdellah Djabellah n'est pas allé par quatre chemins pour critiquer vivement le pouvoir. “Les décideurs sont-ils à ce point irresponsables qu'ils perdent de vue les intérêts du pays ? En cas de persistance de la crise de l'état, l'Algérie perdra le respect du monde si elle n'avance pas sur le chemin de l'amnistie générale”, a affirmé le premier responsable d'El-Islah. B. Ghrissi