La commission nationale chargée de sa préparation est en plein chantier. Le congrès national d'El Islah de Abdallah Djaballah se tiendra avant le mois de novembre prochain. La commission nationale, installée lors de la réunion en session extraordinaire, qui s'est tenue le 15 juin dernier, en vue de préparer le congrès, est actuellement en plein chantier. Celle-ci fixera la date du congrès à l'issue de la réunion du conseil national qui se tiendra à la fin du mois courant. C'est ce qu'a déclaré hier à L'Expression M.Lakhdar Benkhellaf, chargé de la communication au sein de ce parti. Au sein de cette formation politique, d'obédience islamiste, tout est misé sur ce congrès qui, au préalable, consolidera ses bases. Lesquelles bases ont été sérieusement ébranlées par le vent de la discorde semé par la dissidence. Miné par une crise interne inextricable, le parti de Djaballah se trouve aujourd'hui dans une position on ne peut plus délicate. Le gel des activités politiques que la justice avait prononcé à son encontre, rend les choses d'autant plus compliquées qu'on se demande d'ores et déjà quel est l'avenir réservé à ce parti. Cela, notamment avec les prochaines échéances électorales qui se profilent clairement à l'horizon. Plusieurs observateurs de la scène politique nationale voient que le gel des activités politiques du parti ne vise qu'à anéantir politiquement cette formation islamiste. En outre, le fait d'écarter ce parti n'atteste en effet que de l'ampleur qu'il ne cesse de prendre. Cette situation est confirmée sur le terrain en dépit de la saignée dont a été victime le parti d'El Islah ces deux dernières années. Néanmoins, Djaballah demeure toujours optimiste quant aux lendemains réservés à sa jeune formation politique. Le chargé de la communication au Mouvement de la réforme nationale (MRN) a indiqué que la crise que vit actuellement le parti n'aura guère de répercussions négatives sur les résultats que El Islah obtiendra à l'issue des élections législatives qui se tiendront en 2007. Lakhdar Benkhellaf a tenu à souligner que la décision de justice concerne uniquement le gel des activités politiques du président du parti, Abdallah Djaballah et «jusqu'à preuve du contraire, Djaballah a été élu par les militants du parti. Donc, il appartient à ces militants de lui retirer leur confiance, si cela sert les intérêts du parti. Et la destitution de Djaballah ne peut être effectuée que par le congrès national. Lui seul tranchera à la fin le départ ou non du président de notre parti». «Je vous rappelle que ceux qui cherchent à nuire à notre parti, ont été évincés en 2004 par les instances du parti et cette décision est irrévocable», a déclaré M.Benkhellaf qui refuse que l'aile dissidente soit qualifiée de «redresseur». Il a ajouté par là même qu'il n'y a eu aucun contact entre le président d'El Islah et la dissidence. Notre interlocuteur a ainsi écarté du revers de la main les rumeurs qui circulent avec insistance ces derniers temps, selon lesquelles le majliss echoura (conseil consultatif) du parti est entré en contact avec la dissidence.