En visite de travail et d'inspection, ce mardi, en 1ère région militaire, à Blida, le vice-ministre de la défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, s'est offusqué de ce que des partis et des personnalités politiques boycottent la conférence nationale initiée par le chef d'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah. «Nous avons constaté l'apparition de certaines voix qui ne veulent aucun bien à l'Algérie, appelant à l'entêtement et l'acharnement à maintenir les mêmes positions préétablies, sans tenir compte de tout ce qui a été réalisé, le rejet de toutes les initiatives et le boycotte de toutes les démarches, y compris l'initiative de dialogue qui est censée être un des mécanismes civilisées qu'il y a lieu de valoriser, notamment dans ces circonstances particulières que vit notre pays», a-t-il soutenu dans une «allocution d'orientation», selon un communiqué rendu public par le MDN. Gaïd Salah a considéré, à ce propos, que «ces voix et ces positions obstinées œuvrent à entrainer le pays vers le piège du vide constitutionnel et le faire entrer dans la spirale de la violence et de l'anarchie, ce que refuse catégoriquement, à la fois, tout citoyen dévoué à sa patrie et l'Armée Nationale Populaire». Plus explicitement, le général de corps d'armée appui et soutient l'agenda du pouvoir pour l'organisation d'élections présidentielles le 4 juillet 2019 : «A tous ceux-là nous dirons que le peuple algérien est souverain dans ses décisions, et c'est à lui qu'il appartient de trancher la question lors de l'élection du nouveau président de la République, qui aura la légitimité requise pour satisfaire le reste des revendications populaires légitimes». Le Chef d'état-major de l'armée «valorise la réponse de la justice» Par ailleurs, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, s'est de nouveau exprimé sur le pouvoir judiciaire, réitérant ses «interventions précédentes». «J'ai appelé l'appareil de la justice, dans mes interventions précédentes, à accélérer la cadence des poursuites judiciaires concernant les affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics et de juger tous ceux qui ont pillé l'argent du peuple. Dans ce contexte, précisément, je valorise la réponse de la justice quant à cet appel qui représente un volet important des revendications légitimes des algériens, ce qui permettra de rassurer le peuple que son argent pillé sera récupéré par la force de la loi et avec la rigueur requise», s'est-il félicité. Aussi, les réactions hostiles des citoyens face aux visites des ministres et walis sur le terrain, ne semblent pas du goût du vice-ministre de la défense. «Il y a lieu également de mettre en garde contre ce phénomène étrange qui consiste à l'incitation à entraver l'action des institutions de l'Etat et d'empêcher les responsables d'accomplir leurs missions», a-t-il averti. Ce sont là, poursuit-il, «des comportements contraires aux lois de la République que ne peut accepter le peuple algérien jaloux des institutions de son pays et que ne peut tolérer l'Armée Nationale Populaire, qui s'est engagée à accompagner ces institutions conformément à la Constitution». Ceci, avant d'ajouter : «Comme nous attirons l'attention à ne pas tomber dans le piège de la généralisation et de se garder de faire des préjugés concernant l'intégrité et le dévouement des cadres de l'Etat, qui comptent parmi eux, beaucoup de cadres honnêtes, intègres et loyaux, qui veillent à garantir la continuité des institutions de l'Etat et assurer le bon fonctionnement des affaires publiques au service de la nation et des intérêts des citoyens». Rédaction Web