Résumé : Sadjia rentre à la maison et retrouve ses parents. L'ambiance chaleureuse dans laquelle elle évoluait la détendit. Elle fait un brin de causette avec son père, puis se rend dans la cuisine pour offrir son petit cadeau à Faïza. Faïza fait tourner le paquet dans ses mains, puis se décide à dénouer le ruban. -Ce n'est pas mon anniversaire, mais j'avoue que j'adore les cadeaux. -Et moi j'aime te faire plaisir. -Merci ma chérie. Elle extirpe le parfum de son emballage. -Oh ! Un parfum ! Elle ouvre le flacon et en met quelques gouttes sur ses poignets, puis sous ses oreilles. -Ces effluves sont exquis. Un parfum suave et exotique. -Je l'ai justement choisi selon tes goûts. Emue, Faïza prend sa fille dans ses bras. -Ma chérie, je ne sais comment te remercier. -En affichant toujours ce sourire radieux sur ton visage. Faïza accentue son sourire. -C'est ton père qui sera jaloux. -Non, je ne pense pas. Tu oublies qu'il estime que les cadeaux, c'est plutôt pour les femmes. -C'est pour cela qu'il fait toujours l'impasse sur mon anniversaire. -Il est comme ça, un peu macho, un peu indifférent, mais au fond il n'est pas trop mauvais. Elle se met à rire. -Et comme farceur, je n'en ai pas encore vu. -Alors, que se passe-t-il ici ? Elles se tournèrent toutes les deux vers Hichem qui venait de rentrer dans la cuisine et qui avait sûrement surpris quelques bribes de leur conversation. -De quoi parlez-vous toutes les deux ? De moi ? -Oui. Et nous n'avons pas hésité à t'affubler de tous les sobriquets inqualifiables. -On m'a déjà mis en garde sur la complicité mère-fille. Je dois avouer que maintenant je n'ai rien à redire là-dessus. -À ta guise, mon cher mari, lance Faïza d'un air espiègle. Tu vois bien que Sadjia et moi formons le clan féminin de la maison. Nous sommes deux contre quatre. -Mais vous êtes les plus fortes. Les garçons et moi sommes loin d'être aussi complices. -Eh bien tant pis pour vous et tant mieux pour nous. Mais prenez garde aussi à ce que le jeu soit toujours clair entre nous. -Cela avait toujours été le cas. Et je ne pense pas qu'on va changer la donne. Il s'approche de la marmite qui dégageait des odeurs appétissantes et se frotte les mains. -J'ai hâte d'être à table. -Un quart d'heure tout au plus et le dîner sera prêt. Il jette un coup d'œil à sa montre. -Les garçons ne vont pas tarder à rentrer. -Je vais dresser la table et couper le pain. Prends donc ton mal en patience papa, lance Sadjia en prenant une baguette de pain. Il ouvre ses deux mains. -Ai-je le choix ?
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