Résumé : Sadjia donne rendez-vous à Nesrine pour le lendemain. De tristes pensées la submergèrent. Elle se demande pourquoi elle n'a jamais tenté de retrouver la trace de sa famille. Pour chasser ces idées, elle flâne en ville, puis se décide à rentrer à la maison. La jeune fille se penche et embrasse son père. -Bonsoir papa. Tu es rentré tôt ce soir. - Oui, je me sentais un peu fatigué cet après-midi. Et pour toi, comment s'est passée la journée ? -Assez bien. -À ton air exténué, je présume que tu as reçu un peu plus de monde aujourd'hui. -Pas vraiment. Cependant, j'ai eu à recevoir des cas assez subtils. -Ah ! de quoi s'agit-il ? Elle hausse les épaules. -Des cas sociaux. Voilà tout. Elle se remémore Nesrine. Devrait-elle lui dévoiler ses intentions envers elle tout de suite, ou attendre que tout le monde soit là pour le faire. Elle opte pour cette perspective, puis prend ses affaires et fait un signe à son père. -Je vais rejoindre maman dans la cuisine. -C'est ça, tâchez de nous préparer quelque chose de comestible pour ce soir. Comme elle fronçait les sourcils, il se met à rire. -Je connais ta réponse. Tu vas me dire que ta mère est la meilleure cuisinière au monde. Elle secoue la tête. -Tu es incorrigible, papa. Tu aimes toujours taquiner les autres. Il rit encore avant de lancer : -Tu devrais apprécier plutôt mes plaisanteries, ma fille. Ce n'est pas tous les jours que je suis de bonne humeur. -Heureusement que tu le reconnais, lance-t-elle en se dirigeant vers la cuisine. -Ah ! te voilà, lance Faïza à la vue de sa fille tout en remuant son potage. -Bonsoir maman, toujours fidèle au poste. Elle la prend dans ses bras et l'embrasse longuement avant de lui permettre de reprendre son souffle. -Je vois que tu vas encore nous gâter ce soir. -J'aime voir les gens heureux autour de moi, et lorsqu'il s'agit de ma propre famille, mes efforts sont décuplés. -Une parfaite épouse et une mère adorable. J'aimerais être comme toi plus tard, maman. Faïza sourit. -Tu seras bien mieux que moi, ma fille. Tu cuisines déjà admirablement, et Dieu t'a dotée d'un cœur en or. Ton affection et ton amour envers les tiens dépassent de loin nos attentes. Tu feras une épouse hors pair et une maman formidable, Sadjia. Ton futur époux sera comblé. -Tu crois ? -J'en suis certaine. -Même quand il connaîtra la réalité sur mon origine ? Faïza secoue la tête. -Arrête de te torturer avec ces idées ! Tu es notre fille, et nous sommes ta famille. Le reste importe peu. L'homme qui te choisira devra t'aimer pour toi-même, et non pour tes origines. Et puis, que pourra-t-il nous reprocher ? Il aura plutôt à t'envier pour ton éducation, ton intelligence, ta culture et ton savoir-vivre. Sadjia s'approche de sa mère et lui tend le paquet enrubanné qu'elle avait soigneusement caché derrière son dos. -Qu'est-ce que c'est ?, demande Faïza en rencontrant le regard plein de tendresse de sa fille. -Ouvre pour voir. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.