Pour démentir les craintes d'essoufflement du mouvement populaire, les Sétifiens sont sortis pour le onzième vendredi, pour exiger le départ du système en place. Dès la fin de la prière hebdomadaire, des centaines de personnes ont commencé à affluer vers la recette principale d'Algérie Poste sur l'avenue du 8-Mai-1945, le boulevard du 1er-Novembre-1954, ainsi que sur l'avenue de l'ALN. "Nous continuerons à manifester jusqu'à ce que le dernier homme du système parte. Nous sommes déterminés à faire entendre notre voix. Nous sommes fatigués de ces pratiques. Gaïd Salah doit entendre notre voix ou partir avec les trois B", dira un quinquagénaire. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au système, tels que "Ni vote, ni dialogue jusqu'à ce que les enfants de la France partent", "Nous ne voulons pas de mise à jour du système, nous voulons son formatage". F. SENOUSSAOUI