Un imam algérien, interdit du territoire français après avoir été mis en cause dans une tentative d'attentat contre le TGV, en 1995, et interpellé, lundi, a été expulsé vers Alger hier, a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur. Abdelhamid Aïssaoui, 41 ans, avait été condamné à 4 ans de prison pour sa participation au réseau de Chasse-sur-Rhône (Centre-Est), auquel appartenait Khaled Kelkal, auteur présumé d'une tentative d'attentat contre le TGV Lyon-Paris, le 26 août 1995. Il avait été ensuite interdit du territoire français le 26 janvier 1999. Aïssaoui a été interpellé, lundi soir, à la gare ferroviaire Perrache de Lyon, au cours d'un des contrôles mis en place sur le territoire français quelques heures après les attentats de Londres. Son nom apparaissait sur une “liste” d'imams radicaux, dressée par les Renseignements généraux (service de police chargés des renseignements intérieurs), comprenant une dizaine de personnes, principalement dans les régions de Paris, Lyon et Marseille (Sud). Il était suspecté de se livrer à des activités occasionnelles d'imam dans diverses mosquées de la région Rhône-Alpes, en particulier à Lyon, et d'y tenir des propos radicaux. Son expulsion entre dans le cadre des mesures d'expulsions ou de déchéances de nationalité évoquées récemment à plusieurs reprises par le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, contre les tenants de “discours violents et intégristes”. Il a été expulsé, hier après-midi, après que l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) eut rejeté définitivement sa demande d'asile. Agence